La constante √5 est optimale : pour égal par exemple au nombre d'or, si l'on remplace, dans la formule ci-dessus, √5 par n'importe quel nombre strictement plus grand, l'inégalité (même large) n'est vérifiée que par un ensemble fini de rationnels . En ce sens, le nombre d'or est — de même que tout nombre qui lui est équivalent — « l' »irrationnel qui s'approche le plus mal par des fractions. C'est pourquoi l'on parle parfois de lui comme du plus irrationnel de tous les irrationnels[2].
Démonstration
Optimalité de la constante √5.
Prenons avec et . Si , alors, on souhaite avoir . En arrangeant les termes et en élevant au carré, on trouve.Si l'on considère comme un polynôme en , on a , mais, comme et sont entiers, ce n'est pas possible. Idem pour . Donc .,soit encore , ce qui donne un nombre fini de solutions pour . Comme doit vérifier l'inégalité citée dans l'énoncé du théorème, cela donne un nombre fini de nombres rationnels solutions.
Démonstration du théorème proprement dit.
Considérons une suite de Farey d'ordre N, avec et deux termes consécutifs tels que . On peut vérifier que :
soit
soit
Si , on a ou . On peut montrer que , d'où
.
Mais d'un autre côté, , ce qui termine l'ébauche de démonstration[3].
Une autre approche consiste à montrer[4] que dans le développement en fraction continue d'un irrationnel, sur trois réduites consécutives, il en existe une qui vérifie l'inégalité annoncée.
Généralisations
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Pour les irrationnels équivalents au nombre d'or, appelés irrationnels nobles, et pour eux seuls, la constante ne peut être améliorée. Si on les exclut, on a un théorème analogue avec la constante , qui est optimale pour les nombres équivalents à . Si on les exclut à leur tour, une nouvelle constante apparait (valant ) ; la suite de ces constantes, appelées « nombres de Lagrange », est la partie initiale du « spectre de Lagrange ».