Tentative de coup d'État de 1984 au CamerounTentative de coup d'État du 06 avril 1984 au Cameroun
La tentative de coup d'État du au Cameroun a eu lieu dans la nuit du 5 au , principalement à Yaoundé, au Cameroun. Ayant pour but de renverser le président Paul Biya, elle a été commanditée par la garde présidentielle, regroupée dans le mouvement "J'ose", regroupé au sein d'un "conseil militaire supérieur"[1]. La tentative est un échec et Paul Biya parvient à se maintenir à son poste. Dans les jours suivant, les autorités entreprennent une série d'arrestations, de jugement et d’exécutions[2]. Durant la purge, des officiers originaires du nord Cameroun sont arrêtés et traduits en justice. Des dizaines de ces officiers sont exécutés à Mbalmayo et Ebolowa[3]. ContexteCritiques à l'égard du pouvoir de Paul BiyaLa mutinerie, supposée dirigée par le colonel nordiste Ibrahim Saleh, l'un des responsables de la garde républicaine sous Ahidjo, serait due à une décision prise Paul Biya de muter de ce corps tous les cadres[4] originaires des régions nord du Cameroun[3]. Rôle supposé d'Ahmadou AhidjoInterrogé par des journalistes, Ahmadou Ahidjo affirmera que si les auteurs avaient son soutien, ils auraient renversé le régime de Paul Biya. Guerandi Mbara, l'un des auteurs de la tentative de putsch du , déclare que le groupe n'avait pas de connexion avec Ahidjo et que les plus hauts gradés du groupe n'étaient pas plus que des capitaines d'armée. Il disculperait ainsi le colonel Ibrahim Saleh, présenté comme cerveau et fusillé à la suite de cette tentative, de toute intelligence et participation à la tentative de putsch[5],[3],[6],[7]. Déroulement et bilanUn message est diffusé à la radio nationale le [8] précédé et conclu par le chant de l'hymne national du Cameroun. Une mutinerie d'une fraction de la garde républicaine serait à l'origine des affrontements. L'autre partie de la garde serait restée fidèle à Paul Biya[3]. Les troupes mutinées attaquent la villa présidentielle et le camp Yeyap, siège de l'état-major. La résistance, organisée par un colonel de gendarmerie et un colonel de l'armée de terre demandent des renforts et parachutistes pour mater la rébellion. Paul Biya, en fin de tournée dans l'ouest du pays, se trouvait à Kribi. Huit mille hommes de l'armée loyale ont sauvé son régime[3]. Chronologie
Raisons de l'échec, erreurs des putschistes et répercussionsNotes et références
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