Le livret italien, écrit par Carlo Sigismondo Capece, est basé sur l'Odyssée d'Homère et Les Aventures de télémaque de Fénelon. Le librettiste est considéré comme l'un des principaux auteurs romains au tournant du XVIIIe siècle. Telemaco est sa dernière œuvre pour la scène. Le sujet est plein d'intrigues et de complications autour de Télémaque, fils d'Ulysse[1]. Scarlatti compose l'un de ses derniers opéras — parmi ses 114 autres — pour la saison de carnaval en 1718[1]. Telemaco est connu pour la richesse de ses mélodies, ses caractères contrastés et les traitements colorés de l'orchestre qui comprend les textures denses et du contrepoint[1]. Scarlatti utilise des instruments sur scène, qui soutiennent l'action et jouent avec l'orchestre placé dans la fosse, parfois en antiphonie. L'entrée de Neptune est accompagnée par les cors, hautbois et basson sur la scène, tandis que Minerva y pénètre dans un char, avec un orchestre à cordes et des trompettes[2].
Telemaco est créé au Théâtre Capranica de Rome[3]. Dans le rôle principal figurait le castrat Domenico Gizzi (1687–1758), un célèbre chanteur de la Chapelle royale de Naples.
Sinfonia et deux airs pour Domenico Gizzi – Un castrat dans la Rome Baroque, Scarlatti : « Brut Parche », Telemaco : « Sinfonia », « O un morire o un goder » - Roberta Invernizzi, Turchini, Antonio Florio (Glossa)[4]
Trois arias d'Alessandro Scarlatti : « Gia nel seno », « Ho il cor tutto foco », « Vendetta, vendetta » - Daniela Barcellona, Concerto de Cavalieri, Marcello Di Lisa (Sony/DHM)[5]
↑(en) Edward T. Corp The Stuarts in Italy, 1719–1766: A Royal Court in Permanent Exile (2011) : In 1718, while James was at Urbino, the Capranica had staged one work by Alessandro Scarlatti (Telemaco), and another jointly composed by both Domenico Scarlatti and Nicola Porpora. (« En 1718, alors que James était à Urbino, la Capranica avait mis en scène une œuvre d'Alessandro Scarlatti (Telemaco), et une autre composée conjointement par Domenico Scarlatti et Nicola Porpora. »)
Thomas Hochradner, Alessandro Scarlatti. Telemaco (1717/18). dans : Günter Brosche (éd.): Musikerhandschriften von Heinrich Schütz bis Wolfgang Rihm. Reclam, Stuttgart 2002, (ISBN3-15-010501-3), p. 22–23.