Échec à sa création — sous doute attribuable à l'absence de personnages comiques[2], le public vénitien notoirement inconstant, préférait alors des opéras plus légers — Mitridate Eupatore est cependant considéré comme l'un des plus beaux opéras de Scarlatti depuis Edward Dent, qui considérait notamment l'aria de Laodicé, Cara tomba del mio diletto (« Chère tombe de mon bien-aimé [frère] ») de l'acte IV, « digne de Jean-Sébastien Bach à son meilleur »[3],[2]. Deux reprises ont lieu : à Reggio d'Émilie, en 1713 et à Milan, le , au Teatro Ducale ; mais un doute subsiste sur la musique associée qui n'est peut-être pas celle de Scarlatti[2].
Alors que l'opéra a été repris par Thomas Hengelbrock au festival d'Innsbruck en 1995[2] et à Beaune en 2017[4] (sous la direction de Thibault Noally), un enregistrement moderne est toujours attendu.
Mitridate, héritier légitime mais dépossédé du trône du Pont, déguisé en Eupatore, ambassadeur de Ptolémée, roi d'Égypte. Eupatore signifie « de noble naissance »
Muets : Mitridate Evergète, Stratonica premier mari; Ptolémée, Roi d'Égypte, et Mitridate et de Laodice ami ; Cléopâtre, la sœur de Ptolémée
Synopsis
Dans l'ancien royaume du Pont, Farnace s'est emparé du trône, tuant le roi et épousant sa femme, Stratonica. La fille du roi assassiné, Laodice, a été mariée au noble déchu, Nicomède, maintenant réduit à travailler comme vacher, tandis que son frère, Mitridate Eupatore s'est réfugié en Egypte. Mitridate et sa femme, Issicratea, arrivent à la cour du Pont, déguisés en ambassadeurs Égyptiens. Ils promettent la tête de Mitridate au roi et à la reine usurpateurs, en échange de la paix entre l'Egypte et le Pont. La mère de Mitridate consent à la mort de son propre fils. Mitridate rencontre sa sœur Laodice et révèle sa véritable identité. Mitridate et Issicratea assassinent Farnace et Stratonica ; puis Nicomede annonce au peuple le retour de leur roi légitime.
Enregistrements
Joan Sutherland (Laodice) ; Monica Sinclair (Tratonica) ; John Cameron (Mitridade Eupatore) ; Catherine Lawson (Issicratea) ; Bruce Boyce (Farnace) ; Duncan Robertson (Pelopila) ; Edward Byles (Nicodeme) ; Chœur de la BBC ; Kalmar Chamber Orchestra of London, dir. Edmund Appia (sur le vif pour BBC3, [6], LP Unique Opera Records UORC-271 / extr. CD Désirée Records)[7],[8] (OCLC913138959 et 913778618) — dans une version reconstituée par Giuseppe Piccioli en trois actes.
Janine Micheau (Laodice) ; Janine Capderou (Stratonica) ; Colette Salvetti (Issicratea) ; Henri Gui (Eupatore) ; André Vessières (Farnace) ; Michel Caron (Pelopida) ; Bernard Demigny (Nicomède) ; Orchestre de chambre de l'ORTF dirigé par Pierre Capdevielle, 1967 — version de G. Piccioli en trois actes : voir liens externes.
Con eco d'amore, arias extraites de cantates et d'opéras. Il Mitridate Eupatore : Récitatif, O vane speme!, Aria, Cara tomba del mio diletto ; Esci omai ; Dolce stimolo al tuo bel cor - Elizabeth Watts, soprano ; The English Concert, dir. Laurence Cummings (, SACDHarmonia Mundi HMU 807574) (OCLC946318728) — avec des arias extraites de Griselda, Tigrane, La Statira, Scipione nelle Spagne...
↑(en) William Shaman, Edward Joseph Smith, William J. Collins et Calvin M. Goodwin, More EJS : Discography of the Edward J. Smith Recordings : Unique Opera Records Corporation (1972-1977)..., Greenwood Publishing Group, coll. « Discographies: Association for Recorded Sound Collections Discographic Reference Series » (no 81), , 925 p. (ISBN0-313-29835-1, OCLC963433234, lire en ligne), p. 194.