Le tchaman est écrit avec l’alphabet latin. Une orthographe est notamment utilisée par le Comité de traduction atchan (CTA) dans la traduction de la Bible.
Il n'y a pas de consonnes phonémiques nasales en tchaman. Pourtant, les voyelles nasales assimilent les consonnes lenis voisées [ɓ, ɗ, j, w] en [m, n, ɲ, ŋʷ][4].
Système tonal
Il existe en tchaman deux tons stables (H et B) et un ton modulé (HB)[5]. De plus, il y a des tons flottants et les consonnes fortis voisées ont la tendance de rendre la hauteur moins élevée[4].
Morphologie
Préfixes nominaux
Les préfixes nominaux auraient d'autrefois fonctionné dans une système de classification nominale comme celle qui se trouvent dans d'autres langues nigéro-congolaises. En mbatto, les préfixes différencient des lexèmeshomophones et des formes singuliers et pluriels[4].
Les quatre préfixes sont á-, à-, ɛ̃́- et ɛ̃̀-, dont les deux derniers se réalisent aussi comme voyelles nasales, transcrites ɴ́- et ɴ̀-[4].
En tchaman, les marqueurs de tense-aspect-mode se trouvent affixés à la verbe ou en morphème libre si le sujet est un nom ou un pronom sujet au pluriel. Les morphèmes TAM s'incorporent aux pronoms sujet au singulier[5].
Rémy Bole-Richard, Guide de lecture ébrié, Institut de Linguistique Appliquée (ILA),
Rémy Bole-Richard, « L’ébrié », dans Bole-Richard, et al., Atlas des langues kwa de Côte d’Ivoire, Institut de Linguistique Appliquée (ILA), (ISBN2-7166-0228-X)
(ebr) Rémy Bole-Richard, Mɛɛ́n ’nrɛ cámánncân hrɔ́ [Introduction à l’écriture et à l’orthographe de l’ébrié], Abidjan, EDILIS, , 56 p.
Rémy Bôle-Richard, Linguistique africaine: perspectives croisées, Paris, Institut de Phonétique, (ISBN978-29-570-8944-4), « Contribution à la phonologie historique du Niger-Congo: vers la reconstruction du Proto-Potou »
Yao Maxime Dido, « Les pronoms mɛn, ɛ, an et nkɛ de l'ébrié : morphophonologie et fonctions syntaxiques », Cahiers Ivoiriens de Recherche Linguistique, , p. 37-48
Gérard Dumestre, Atlas linguistique de Côte d’Ivoire : les langues de la région lagunaire, Abidjan, Institut de Linguistique Appliquée (ILA), , 323 p.