Le hameau de Taxo d'Avall est situé dans la partie nord-ouest du territoire d'Argelès-sur-Mer, à la limite du territoire de Saint-André, où se situe Taxo-d'Amont, un peu plus à l'ouest.
Toponymie
En catalan, le nom du village est Tatzó d’Avall[1]. Cette forme est reprise, conjointement avec Taxo d'Avall, sur les cartes de l'IGN.
Taxo d'Avall est mentionnée en 1789 sous le nom de Taxo de Vall[2].
Histoire
Taxo d'Avall est documenté depuis le IXe siècle. Le château, dont subsistent encore quelques vestiges et une chapelle romane, était la résidence des vicomtes de Tatzo[3]. Guillem Adalbert I est le premier vicomte de Tatzo. En 1121, Bernat Berenguer de Llupia épouse Jordana, la fille et héritière de Hug, vicomte de Tatzo[4].
L'ensemble du comté de Roussillon passant vers 1172 dans le domaine du roi d'Aragon, la vicomté redevient une simple seigneurie, laquelle passe par mariage en 1344 aux Despuig[5], puis de la même façon aux Oms (seigneurs de Calmella) au début du XIVe siècle.
La seigneurie de Taxo d'Avall est concédée en 1668 au baron de Montclar, Joseph de Pons.
La liste connue des vicomtes et seigneurs de Tatzo est la suivante[6] :
1013-1052 : Guillem Adalbert I ;
1052-1087 : Udalgar I, sans doute le fils du précédent ;
1087-1102 : Ramon-Udalgar I, fils du précédent ;
1102-1106 : Hug I, frère du précédent ;
1106-1145 : Jordana, fille de Hug I, héritière du titre ;
1145-1156 : Hug II, fils de Jordana et de Bernat de Llupia ;
1156-1176 : Ramon II (dernier vicomte) ;
1176-1251 : Ramon III (premier seigneur).
Population et société
Démographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1365
1378
1515
1553
73 f
60 f
1 f
1 f
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Note : en 1774 la population de Taxo d'Avall est déjà recensée avec celle d'Argelès.
L'ensemble du hameau de Taxo d'Avall est inscrit aux monuments historiques[7] : église et vestiges du château et de l'enceinte fortifiée.
Saint-Martin-et-Sainte-Croix.
L'intérieur de l'église.
La façade de l'église.
La tour.
Voir aussi
Bibliographie
Carole Puig, Sylvain Durand, Rachel Castella et Jean-Paul Cazes, « A l'origine du village roussillonnais : Taxo-d'Avall, premiers éléments d'enquête », Archéologie du Midi Médiéval « Supplément n°9. L’habitat rural du haut Moyen Âge en France (Ve – XIe siècles) : Dynamiques du peuplement, formes, fonctions et statuts des établissements », , p. 313–331 (DOI10.3406/amime.2020.2225, lire en ligne).
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne)
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9)
↑Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN2904610014)
↑Collectif, Historia dels Llupia (1088-1771), Canet-en-Roussillon, Trabucaire, , 349 p. (ISBN978-2-849-74-045-3), Page 32
↑Bernard Lloansi, « Des vicomtes de Tatzo aux Despuig, seigneurs de Tatzo et mercaders de Collioure et Perpignan », Nissaga. Bulletin de l'Association catalane de généalogie N°58, , p. 8-15