Suzanne André naît en 1909 en Belgique[2]. Elle publie le premier dessin connu en 1929[3]. Pendant l'entre-deux-guerres, elle travaille dans le domaine de la publicité[4]. Elle réalise le portrait de la chanteuseSuzy Solidor en 1938[5]. Elle est illustratrice pour le magazine catholique Annette depuis 1945[6],[7] . Elle y crée la bande dessinée Le Chevalier sans visage sur un scénario du journaliste et écrivain Marcel Vermeulen en 1946[8]. L'année suivante, elle réalise Le Dernier Voyage du San Diego pour le même périodique[8]. Elle est très active dans la bande dessinée de l'après-guerre et travaille également pour le quotidien Le Soir[9]. Elle remplit la page jeunesse Les Jeunes du journal socialisteLe Peuple[9]. Dans cette rubrique, elle illustre la série pédagogique Histoire illustrée des travailleurs entre et , racontant un conte hebdomadaire sur l'histoire ouvrière composées de six vignettes spinaliennes[9]. Selon Frans Lambeau : « [...] elle a exprimé le meilleur d'elle-même, non pas sur le plan du dessin où elle a conservé son style schématique mais bien en son pouvoir de narratrice très didactique [...][9] ». Selon Jessica Kohn : « [...] cette bande dessinée privilégie une histoire des luttes sociales au sein des corporations et puise clairement ses racines dans le mouvement ouvrier catholique[10] ». Toujours en 1947, elle fait son entrée au journal Tintin[11]. Elle commence par illustrer des contes. Elle réalise seul le récit à suivre Mission en Birmanie en 1950[9]. De 1949 à 1950, elle contribue également à L'Aiglon, une publication parrainée par la chocolaterie éponyme de Verviers en 1949 sous la houlette de Bizuth[12].
Puis, tout au long des années 1950, elle est présente dans Tintin avec plusieurs biographies en bande dessinée d'une page. Pour son homologue féminin Line[13], elle réalise de courts récits sur des femmes ayant marqué l'histoire de 3 planches scénarisés par Yves Duval de 1956 à 1957.
↑ abcde et fFrans Lambeau, « André, Suzanne », dans Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge : de la libération aux fifties (1945-1950), Liège, Les Éditions de la Province de Liège, , 327 p., ill. ; 27 cm (ISBN9782390100294 et 2390100295, OCLC949771202), p. 22.
↑Jessica Kohn, « Petite histoire politique de la BD belge de langue française, années 1920-1960 », La Brèche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Michel Bedeur (préf. Jean-Philippe Darcis), Aiglon, la grande chocolaterie (Verviers 1902-1956), Andrimont, Éditions Vieux-Temps, , 114 p., ill. ; 32 cm (ISBN9782930289502 et 2930289503), p. 89, 107, 108.
Jessica Kohn, Laurent Martin (dir.) et Jean-Paul Gabilliet (dir.), Travailler dans les Petits Mickeys : Les dessinateurs-illustrateurs en France et en Belgique de 1945 à 1968, Paris, Université Sorbonne-Nouvelle, , 880 p., PDF (lire en ligne), p. 164, 180, 490.
Thèse de doctorat.
Jessica Kohn, Dessiner des petits mickeys : Une histoire sociale de la bande dessinée en France et en Belgique (1945-1968), Paris, Éditions de la Sorbonne, , 318 p., ill. ; 24 cm (ISBN9791035107970, OCLC1331516747, présentation en ligne).