La commune de Sutrieu a intégré en 1974 les deux anciennes communes de Charancin et de Fitignieu. De ce fait, les hameaux de Mongonod, Cossonod, Saint-Maurice, Fossieu et Blanod font partie de la commune. Le , elle devient commune déléguée de Valromey-sur-Séran.
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 173, alors qu'il était de 164 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 56,6 % étaient des résidences principales, 31,2 % des résidences secondaires et 12,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6,9 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 82,7 %, en légère hausse par rapport à 1999 (73,6 %)[I 3].
Toponymie
Le nom du village de Sutrieu provient du nom de domaine d´origine gallo-romaine Suetriacum, du gentiliceSuetrius. Sutrieu est nommé Subtriacum villam ou Suetriacum villam en 875, Sultriacum villam en 915, Sutrie en 1247, peut-être Syntrie en 1256, Cura de Soutriou vers 1344 et Soutriacus en 1345[5].
Le nom du village de Fitignieu provient du nom de domaine d´origine gallo-romaine Fustiniacus, du gentilice Fustinius, issu de Fustius ou Festinius. Fitignieu est nommé Futignyou, Fitigniacus et Fittigneou en 1345, Fitigniou en 1563, Fitignieu en 1634, Fitignieux en 1790, Fitigneux en l´an X[6].
Histoire
Antiquité
Une ancienne voie romaine passait jadis au lieu-dit « La vieille route »[7].
L'ancienne commune de Charancin, intégrée en 1974 à Sutrieu, reçoit la croix de guerre 1939-1945 le 11 novembre 1948[9]. Cette décoration est relative aux évènements du 15 juin 1944, jour où les Allemands en opération contre le maquis, incendient la quasi-totalité du hameau de Saint-Maurice, torturent et assassinent plusieurs habitants dont aucun n'était membre des FFI[10].
Les communes de Charancin, Sutrieu et Fitignieu ont fusionné en association[11]. Charancin et Fitignieu obtiennent le statut de commune associée jusqu'en 1994 où la fusion-association des trois communes est transformée en fusion simple.
Le , Sutrieu intègre la commune nouvelle de Valromey-sur-Séran qui est créée par un arrêté préfectoral du [12]. Cette dernière regroupe Belmont-Luthézieu, Lompnieu, Sutrieu et Vieu. Initialement, le projet incluait Champagne-en-Valromey qui devait en être le chef-lieu mais le , une majorité de conseillers votent contre la création de la commune nouvelle[13]. Les autres communes décident toutefois de continuer l'aventure à quatre et par sa population, Belmont-Luthézieu devient le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
Tendances et résultats politiques
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2018, la commune comptait 207 habitants[Note 1], en évolution de −10,78 % par rapport à 2012 (Ain : +5,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Au sein de l'Archidiaconé « Saint-Anthelme (Haut-Bugey, Bugey-Sud, Pays de Gex-Michaille) » du diocèse de Belley-Ars dans l'archidiocèse de Lyon, le territoire de la commune dépend de la paroisse de Champagne-en-Valromey[26]. Le culte catholique n'est plus célébré dans l'église de la commune mais dans les communes voisines[27].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 31 964 €, ce qui plaçait Sutrieu au 12 446e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[28].
En 2009, 33,6 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 5].
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 152 personnes, parmi lesquelles on comptait 75,3 % d'actifs dont 69,6 % ayant un emploi et 5,7 % de chômeurs[I 6].
On comptait 33 emplois dans la zone d'emploi, contre 29 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 106, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 2] est de 31,0 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre moins d'un emploi pour trois habitants actifs[I 7].
Entreprises et commerces
L'entreprise Valbois, implantée depuis 2005 à Sutrieu, est le dernier carbonisateur du Sud-Est[29] ; outre le charbon de bois, elle produit du bois de chauffage et des bûches compressées.
Au 31 décembre 2010, Sutrieu comptait 35 établissements : 22 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 0 dans l'industrie, 2 dans la construction, 9 dans le commerce-transports-services divers et 2 étaient relatifs au secteur administratif[I 8].
En 2011, deux entreprises ont été créées à Sutrieu[I 9].
un lavoir dans le village de Sutrieu ; un autre à Mongonod ainsi qu'un four banal[3] ;
plusieurs vieilles fermes typiques du Valromey dont les maisons Carrier et Deschamps à Sutrieu ainsi que la maison Perron-Bertaud à Montgonod[3]. On peut également citer la maison Berthollier (datant de 1628 selon l'inscription de l'étable) ainsi que la maison Germain Jean[36].
Personnages liés à la commune
Jean Carrier (1834-1898), homme politique, est mort à Sutrieu.
Légendes locales
Un cimetière de lépreux aurait existé sur les terrains dit « Bel Aumone »[37].
Il existait à Planachat un tas de pierres « commémorant » le décès à cet endroit d'un homme. Un usage consistait à ajouter une pierre pour ne pas attirer sur soi le mauvais sort[37].
Un surnom des habitants de Sutrieu était en dialecte local les « Allova de Choutrao » (les gloutons de Sutrieu)[37].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
↑Extraits des procès-verbaux de la gendarmerie de la section de l'Ain : rapport 146/2 399 du 1er juillet 1944 et enquête du Docteur Gueugnon du 22 octobre 1944 inLe Livre noir des crimes nazis dans l'Ain pendant l'Occupation, édition du Bastion, , 132 p. (ASIN2745503030, présentation en ligne), p. 85.
↑Arnaud Cochet, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de Valromey-sur-Séran », Recueil des actes administratifs spécial n°01-2018-168, , p. 23-26 (lire en ligne [PDF]).
↑« Coup de théâtre dans le projet de commune nouvelle : des élus de Champagne-en-Valromey votent contre », Le Progrès, (lire en ligne).