Au cours de ses années au sein du Parti autrichien de la liberté, elle avait fait preuve d'une loyauté sans faille à Haider, à tel point qu'elle y avait gagné le surnom de « cobra royal ». Pour beaucoup de cadres du FPÖ, sa nomination à la tête du parti était vue comme purement formelle, le pouvoir réel restant entre les mains de son chef historique.
Le putsch de Knittelfeld
Lors du congrès du parti à Knittelfeld, en Styrie, le , auquel elle n'assiste pas, Jörg Haider fait déchirer publiquement un accord passé entre eux concernant la nouvelle politique du FPÖ, victime à l'époque d'une chute de sa popularité. Elle décide alors, avec le président du groupe parlementaire au Conseil national, Peter Westenthaler, et le ministre fédéral des Finances, Karl-Heinz Grasser, de remettre sa démission. Ce choix provoque la chute du cabinet et de nouvelles élections législatives, au cours desquelles le FPÖ perd dix-sept points et trente-quatre députés. L'alliance est malgré tout reconduite le , sans qu'elle n'en fasse partie. Elle se retire alors de la vie politique.
↑« Susanne Riess-Passer, première femme vice-chancelier - Le temps », Le temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Ouvrage en partie consacré à Susanne Riess-Passer
BALAND Lionel, Jörg Haider le phénix. Histoire de la famille politique libérale et nationale en Autriche, Collection « Politica », Éditions des Cimes, Paris, 2012. (ISBN979-10-91058-02-5)