Stalingrad (métro de Paris)
Stalingrad est une station des lignes 2, 5 et 7 du métro de Paris, située à la limite des 10e et 19e arrondissements de Paris. SituationLa station est implantée à la limite administrative entre le quartier Saint-Vincent-de-Paul au sud-ouest, le quartier de l'Hôpital-Saint-Louis au sud et le quartier de la Villette au nord-est, à proximité de la pointe sud-est du quartier de la Chapelle (18e arrondissement). Elle se trouve aux abords de l'intersection du boulevard de la Villette avec l'avenue de Flandre d'une part et la rue du Faubourg-Saint-Martin d'autre part, les quais étant établis :
La station de la ligne 2 s'intercale entre les stations La Chapelle et Jaurès, dont elle est séparée respectivement par la tranchée ferroviaire en provenance de la gare de Paris-Est et la jonction entre le Bassin de la Villette et le canal Saint-Martin, d'où le recours à un viaduc sur cette section de la ligne (entre les stations Anvers et Colonel Fabien). Celle de la ligne 5 se trouve entre Jaurès et Gare du Nord, tandis que la station de la ligne 7 est encadrée par Riquet et Louis Blanc. Malgré sa taille relativement importante, le pôle de Stalingrad ne dispose d'aucun raccordement de service entre les différentes lignes de métro qui s'y croisent. HistoireMises en serviceLa station est ouverte le avec la mise en service du deuxième prolongement de la ligne 2 Nord depuis Anvers jusqu'à Bagnolet (actuelle station Alexandre Dumas) ; cette ligne deviendra plus simplement la ligne 2 le , à la suite de l'absorption de la ligne 2 Sud (correspondant à une large part de l'actuelle ligne 6) par la ligne 5 le de la même année. Établie à l'air libre, cette station est alors dénommée Rue d'Aubervilliers. Le , la station souterraine de la ligne 7 est ouverte en même temps que cette dernière, entre Opéra et Porte de la Villette, sous le nom de Boulevard de la Villette[1]. D'abord desservie par l'ensemble des circulations de la ligne, sa desserte est assurée par un train sur deux à compter de l'inauguration du tronçon entre Louis Blanc et Pré-Saint-Gervais le , exploité sous la forme d'un embranchement. La correspondance avec le point d'arrêt de la ligne 2 n'est alors possible que par la voirie en raison de sa relative distance, grâce à la remise d'une contremarque[1]. Le , la station de la ligne 5 est ouverte à son tour avec la mise en service de l'avant-dernier prolongement de celle-ci depuis Gare du Nord jusqu'à Église de Pantin, extension permise par la cession du tronçon entre Charles de Gaulle - Étoile et Place d'Italie de la ligne 5 à la ligne 6 le 6 octobre précédent[2]. À cette occasion, les trois points d'arrêt fusionnent en un même pôle par la création de couloirs de liaison, ce qui met fin à la correspondance par la voie publique entre les lignes 2 et 7. L'ensemble prend alors logiquement le nom d'Aubervilliers - Boulevard de la Villette[1], avant d'adopter son nom actuel de Stalingrad le [3],[4]. Depuis le , la station de la ligne 7 est de nouveau desservie par l'ensemble des circulations de celle-ci à la suite du débranchement de l'antenne vers Pré-Saint-Gervais, laquelle constitue depuis lors une navette indépendante, la ligne 7 bis, en raison de sa moindre fréquentation par rapport à la branche de Porte de la Villette, cette dernière destination constituant le point de départ de nombreuses lignes de bus de banlieue. Origine des nomsLa station de la ligne 2 doit sa dénomination originelle de Rue d'Aubervilliers à sa proximité avec l'amorce de cette même voie, ainsi dénommée parce qu'elle conduisait au village d'Aubervilliers[5]. Le nom du Boulevard de la Villette, repris à l'origine par le point d'arrêt de la ligne 7 avant d'être étendu à celui de la ligne 2, fait référence à l'ancienne commune de La Villette auquel le boulevard précité conduisait avant son annexion à Paris en 1860. Le toponyme actuel de Stalingrad, adopté en 1946, vient de la proximité de la station avec la place de Stalingrad (actuelle place de la Bataille-de-Stalingrad), créée l'année précédente afin de commémorer la bataille de Stalingrad qui, durant la Seconde Guerre mondiale, se déroula entre et et vit la victoire de l'Armée rouge soviétique sur celle du Troisième Reich. ModernisationsComme un tiers des stations du réseau entre 1974 et 1984, les quais des lignes 2 et 5 sont modernisés par l'adoption du style décoratif « Andreu-Motte », selon un traitement particulier pour la station aérienne de la ligne 2 avec une peinture bleu turquoise sur les huisseries des baies vitrées (qui seront toutefois repeintes en gris anthracite dans le courant des années 2010) et la pose de carrelage blanc plat sur les allèges (en remplacement des faïences biseautées d'origine), tandis que les quais de la ligne 5 sont plus simplement traités en bleu avec le maintien du carrelage biseauté originel. Le point d'arrêt de la ligne 7 est choisi quant à lui pour constituer le prototype des aménagements du style « Ouï-dire », dont la mise en œuvre s'achève en [6], avant d'être reconduits à une vingtaine d'autres stations à rénover[6]. La faïence blanche biseautée d'origine est alors remplacée par du carrelage blanc plat, lequel sera généralisé par la suite à l'essentiel des stations modernisées selon ce nouveau style décoratif. Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs souterrains de la station sont rénovés à leur tour le [7]. En mars 2017, sur les quais de la ligne 5, les banquettes maçonnées en style « Andreu-Motte » voient leurs sièges « Motte » bleus complétés de bancs métalliques à pans inclinés, de même couleur. L'expérimentation de ce mobilier inédit déclenche rapidement une polémique, les voyageurs reprochant à la RATP une mesure anti-sociale visant, selon eux, à empêcher l'occupation intempestive des quais par des personnes sans domicile fixe[8]. Du 4 juillet au 14 octobre 2022, les quais de la ligne 2 sont fermés au public afin de procéder au renouvellement à l'identique des verrières protégeant les voyageurs des intempéries, ce chantier nécessitant la pose d'un imposant échafaudage surplombant les quais et voies[9]. FréquentationSelon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 6 891 050 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 42e position des stations de métro pour sa fréquentation[10]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 3 396 898 voyageurs, la reléguant alors au 46e rang[11], avant de remonter progressivement en 2021 avec 4 924 583 entrants comptabilisés, ce qui la classe à la 36e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là[12]. Services aux voyageursAccèsLa station dispose de cinq accès :
Il existait jusque dans les années 2010 un accès no 2, nommé « Boulevard de la Villette », situé sur le terre-plein du boulevard de la Villette. Cet accès menait uniquement à la sortie. QuaisLes stations des trois lignes sont de configuration standard avec deux quais séparés par les voies du métro. Les quais de la ligne 2 sont aériens, implantés sur un viaduc, tandis que ceux des lignes 5 et 7 sont souterrains, sous une voûte elliptique. Les quais de la ligne 2 sont équipés de marquises, comme toutes les stations aériennes de la ligne. L'éclairage est réalisé grâce à des tubes transparents recevant les néons. Les pieds-droits sont constitués de vitraux dépolis surmontant des allèges recouvertes de carreaux en céramique blancs et plats. Les quais, dépourvus de publicité, sont équipés de sièges du style « Motte » blancs et le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées. Les quais de la ligne 5 sont aménagés dans le style « Andreu-Motte » de couleur bleue : ils possèdent deux bandeaux d'éclairage dans cette teinte, ainsi que des banquettes et les tympans recouverts de carrelage plat de même teinte. Ils sont équipés de sièges « Motte » bleus et blancs. Cette décoration est mariée avec le carrelage blanc biseauté qui recouvre les piédroits, la voûte et les débouchés des couloirs. Le nom de la station est inscrit en faïence dans le style de la CMP d'origine. Les cadres publicitaires sont particuliers : en faïence de couleur marron et avec des motifs simples, ils sont surmontés de la lettre « M ». Ces mêmes cadres ne sont présents que dans sept autres stations du métro parisien. Les quais de la ligne 7 sont aménagés dans le style « Ouï-dire » de couleur bleue : les deux bandeaux d'éclairage, de même couleur, sont supportés par des consoles courbes en forme de faux. L'éclairage direct est blanc tandis que contrairement à la plupart des bandeaux de ce style, il n'y a plus d'éclairage indirect multicolore, pourtant présent à l'origine[6]. Les carreaux en céramique blancs plats recouvrent les piédroits, la voûte et les tympans mais pas les débouchés des couloirs qui sont recouverts du carrelage blanc biseauté, ce dernier point constituant là aussi une entorse au style « Ouï-dire ». Le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées et les sièges « Motte » sont bleus. Les cadres publicitaires sont métalliques au lieu d'être formés de demi-cylindres bleus ou blancs, ce qui constitue encore une exception au style « Ouï-dire ». IntermodalitéLa station est desservie par les lignes 48 et 54 du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N13, N41, N42 et N45 du réseau de bus Noctilien. À proximité
Galerie de photographies
Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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