Stéphane Trompille naît en 1982 à Bourg-en-Bresse[1]. Il est jusqu'en 2017 conseiller clientèle dans une agence bancaire du Crédit agricole[2]. De 2015 à 2017, il est co-animateur d'un conseil citoyen à Bourg-en-Bresse, qui propose des projets d'« aménagements verts » pour la commune[1].
Il est marié et père d'un enfant.
Parcours politique
Il milite au Parti socialiste[3], avant de le quitter en 2016 pour rejoindre En marche, le parti politique fondé par Emmanuel Macron devenu La République en marche. Il fait partie des marcheurs de la première heure[4], puis il devient la même année le référent des Jeunes avec Macron dans l'Ain[1].
Après avoir annoncé le sa candidature « quoi qu'il en coûte » à sa réélection lors des législatives du 12 juin 2022[6], il est privé deux jours plus tard de l'investiture de son parti en raison de sa procédure judiciaire pour harcèlement sexuel[7]. Il déclare alors maintenir sa candidature et avoir la légitimité pour se représenter[7]. Il est cependant éliminé au premier tour en se classant cinquième avec 9,4 % des suffrages exprimés[8].
Activités parlementaires
En , il présente avec son collègue et co-rapporteur Olivier Becht, un rapport d’information « Pour une stratégie et une défense spatiale : vers une armée de l’air et de l’Espace »[9],[10],[11],[12]. Ce dernier est présenté devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées le [13],[14].
Lors du vote sur le retour des néonicotinoïdes en France d'octobre 2020, Stéphane Trompille s'est abstenu de vote car non convaincu par le texte et souhaitait privilégier la vigilance[15].
Dans le cadre de la pandémie de Covid-19 de 2020 et de la crise économique due à cette dernière, il se prononce en faveur de la réouverture des petits commerces de proximité. Il dit aussi souhaiter se mobiliser pour aider les PME dans le contexte de la fin de l'année 2020[16].
Sur le territoire de sa circonscription, Stéphane Trompille a contribué à faire avancer plusieurs dossiers qui étaient en attente, en particulier la création de casernes de gendarmerie[17].
Selon le journal Le Progrès, « Stéphane Trompille a connu des débuts difficiles, il a pris la mesure du poste et il endossé le costume d’un député présent sur le terrain et travailleur »[18]. Il a annoncé son intention de se représenter pour un second mandat[19].
Polémiques et affaire judiciaire
Polémique
Le , alors qu'il se rend à la rencontre de Gilets jaunes qui occupent le péage autoroutier d'Attignat lors de l'« acte III » du mouvement, il a une altercation avec certains d'entre eux et perd son sang froid après avoir été menacé par l'un d'entre eux[20]. Des témoins affirment qu'il était alcoolisé, mais Stéphane Trompille se défend en indiquant qu'il n'a bu qu'un verre de vin et une bière[21].
Condamnation pour harcèlement sexuel
En 2019, Stéphane Trompille est mis en cause par deux de ses anciens collaborateurs pour licenciement abusif et accusé de harcèlement sexuel, au travers de propos et messages à connotation sexuelle sur la personne de l'un des deux demandeurs[22]. Il est jugé coupable de harcèlement sexuel le par le conseil de prud'hommes de Bourg-en-Bresse[23],[24]. Le licenciement de cette dernière est jugé nul et celui de son collaborateur « sans cause réelle et sérieuse ». Il fait appel de cette décision[25],[26],[27]. La condamnation est confirmée en appel[28].
↑Michel Cabirol, « "La France doit avoir des armes dans l’espace" (Olivier Becht, député AGIR) », La Tribune, Paris, (ISSN1760-4869, lire en ligne)
↑(en) G. Bordin, M. Hristova, E. Luque-Perez, JRC horizon scanning on dual-use civil and military research, Joint Research Centre / Commission européenne, (lire en ligne)
↑Manuel Jardinaud, « Le groupe LREM refuse d’agir face à un nouveau cas de harcèlement sexuel d’un député », Mediapart, (ISSN2100-0735, lire en ligne)
↑« Le député LREM Stéphane Trompille condamné aux prud’hommes pour harcèlement sexuel », L'Obs, Paris, (ISSN0029-4713, lire en ligne)
↑Etienne Baldit, « Condamné pour harcèlement sexuel, le député Stéphane Trompille n'est pas exclu du groupe LREM », Libération, Paris, (ISSN0335-1793, lire en ligne).