Stéphane Lavignotte est né à Metz, d'une mère lorraine d'origine catholique et d'un père d'origine protestante du Béarn[1]. Il grandit à Poitiers, où naît en 1975 son frère Guilhem Lavignotte.
Adolescent, il fait des émissions sur la vie des collégiens dans une radio libre de quartier, Radio Poitiers Ouest, hébergée dans le centre socio-culturel de la Blaiserie, où David Dufresne fait aussi des émissions. Comme ce dernier, il participe au fanzinat alors que les fanzines et journaux lycéens se développent sur la ville[2]. Il publie avec Joris Clerté[3], devenu depuis réalisateur de dessins-animés ou Jean-Philippe Peyraud, déjà dessinateur de bandes-dessinées, le fanzine de rock et bédé Synopsis[4] et le journal lycéen M.P.T.D.H (Mais pourquoi tant de haine, pourquoi tant d'humour). Il participe aux activités du C.D.I.L (Centre de documentation et d'information lycéen), qui devient J-Presse puis Jet d'encre[5].
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Bordeaux en 1990 et du CFJ à Paris en 1992, Stéphane Lavignotte s'illustre d'abord comme un journaliste très engagé sur les questions sociales et sociétales, notamment la régularisation des sans-papiers[6]. Son épouse est Véronique Dubarry, ex-adjointe (écologiste) au maire de Paris Bertrand Delanoë, chargée des personnes en situation de handicap[7],[8].
En 1998, à 28 ans, il accompagne l'occupation du temple des Batignolles par des personnes sans-papiers, où le pasteur et le Conseil presbytéral soutiennent les manifestants plutôt que de les chasser, et s'intéresse à la théologie[8]. Il commence à lire le Nouveau Testament, les textes du philosophe protestant Olivier Abel, le journal Réforme. En , il est baptisé au sein de l'Église réformée de France, actuelle Église protestante unie de France, dont il devient pasteur en 2006[8]. À la faculté de théologie protestante de Paris il obtient tout d'abord une licence, dont le mémoire portant sur la théologie d'Elizabeth Stuart est édité en 2008 sous le nom de « Au-delà du lesbien et du mâle »[12], puis un master et un master recherche consacré au thème de l'amour chez Paul Ricœur. Enfin un doctorat en 2019 dont la thèse consacrée à la figure du théologien André Dumas est édité chez Labor et Fides[13].
Il est directeur et pasteur depuis la Maison Ouverte, 17 rue Hoche à Montreuil (Seine-Saint-Denis)[21],[22]. Professeur associé à la Faculté universitaire de théologie protestante de Bruxelles chargé des cours d'éthique et du séminaire « Liturgie et inclusivité »[23], il est également chercheur associé au Fonds Paul Ricoeur[24] et enseignant invité au Centre Sèvres (Faculté Jésuite)[25].
↑Bernadette Sauvaget, « Interview, Stéphane Lavignotte : "Les plus antireligieux ont la vision la moins laïque de la religion" », Libération, (lire en ligne).