Olivier Abel est le fils du pasteur Jean Abel et de Guillemette de Saint-Blanquat[1]. La famille réside jusqu’en 1965 en Ardèche, puis à Châtenay-Malabry dans les Hauts-de-Seine, où son père développe la paroisse de Robinson[2],[3]. C'est là qu'il noue ses premiers liens avec le philosophe protestant Paul Ricœur[4].
De 1972 à 1975, il étudie la philosophie à l'université de Montpellier, à l’école de la phénoménologie avec Denise Souche et Michel Henry. De 1975 à 1978, il poursuit ses études à l'université de Paris-Nanterre auprès de Paul Ricœur et d'Emmanuel Lévinas. De ses deux professeurs, il retient particulièrement la poétique et la philosophie du langage. Il réalise une maîtrise sur « La fonction imaginaire de la parole », avec Paul Ricœur. En 1978, il soutient un DEA sous la direction conjointe de Paul Ricœur et d'Emmanuel Lévinas, intitulée « La passivité selon Husserl »[4].
De 1978 à 1979, il enseigne la philosophie au lycée de Bongor, au Tchad, en tant que volontaire du service national. De 1979 à 1980 il enseigne à Montpellier, puis de 1980 à 1984 au lycée de Galatasaray d'Istanbul, en Turquie[5].
En 1983, il soutient sa thèse de doctorat de philosophie sous la direction de Paul Ricœur sur « Le Statut phénoménologique de la rêverie chez Gaston Bachelard », à l'université Paris-Nanterre. En , il soutient un mémoire d'habilitation en philosophie intitulé « L'Intervalle du temps éthique entre le courage et le pardon », à l'université d'Amiens.
Avant le second tour de l'élection présidentielle de 2017, Olivier Abel publie dans La Croix un texte dans lequel il expose trois raisons qui le conduisent, en fidélité à la philosophie de Paul Ricoeur, à voter pour Emmanuel Macron[9]. Le 1er septembre 2020, dans la revue en ligne AOC, il fait un retour critique sur ce texte après plus de 3 années d'exercice du pouvoir par Emmanuel Macron[10].
↑Patrick Cabanel, « Jean Abel », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours tome 1 : A-C, Paris, Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN978-2846211901), p. 4-5.
↑La Croix, « Olivier Abel : « Toutes les sociétés européennes sont actuellement en crise de justification » », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Robert Maggiori, « L’humiliation, un poison lent et violent », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] David Zerbib, « « De l’humiliation », d’Olivier Abel : l’humiliation, une question politique et sociale », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
Patrick Cabanel, « Olivier Abel », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours tome 1 : A-C, Paris, Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN978-2846211901), p. 5-6.