Souvenir lointain
Souvenir lointain (titre original : The Long Remembering) est une nouvelle de science-fiction de Poul Anderson, publiée en novembre 1957. Le récit évoque un homme qui se prête à une expérience scientifique visant à l'envoyer, sous hypnose, dans l'esprit de l'un de ses ancêtres. Psychologiquement, il ne reviendra pas « indemne » de cette expérience. PublicationsPublications aux États-UnisLa nouvelle est initialement parue dans The Magazine of Fantasy & Science Fiction, vol. 13/5, no 78, p. 120, [1]. Puis elle est parue dans diverses anthologies :
Publications en FranceLa nouvelle a été traduite en français par Francis Carsac. Elle a été publiée :
PréfaceLe recueil Histoires de voyages dans le temps est précédé d'une préface générale ; de surcroît chacune des nouvelles bénéficie d'une préface individuelle. Dans sa préface à la nouvelle, Jacques Goimard explique que dans la nouvelle, le voyageur accomplit un voyage subjectif : « (…) Il n'est que spectateur : pas de paradoxe possible dans le passé. Mais il peut y avoir un choc en retour dans l'avenir ». RésuméLe narrateur se prête à une expérience scientifique, qui vise à l'envoyer, sous hypnose, dans l'esprit de l'un de ses ancêtres. Il vivra une partie de la vie de ce dernier, l'équivalent de quelques heures ou quelques jours, à une date et en lieu qu'il est impossible de déterminer. Le narrateur est payé pour cette expérience. Son corps ne quittera pas le lieu de l'expérience, et rien ne lui arrivera physiquement : son retour équivaudra à une sortie de rêve, et il racontera alors son « souvenir lointain ». L'expérience a lieu. Il s'appelle Argnach, et vit dans une tribu d'Hommes. La jeune femme dont il est amoureux, Evavy-Unaroa, vient d'être enlevée par des Ogres, qui sont des humains dégénérés (en réalité des hommes de Néandertal). Ces Ogres ont des faces simiesques, de longs bras, de gros crânes, des sourcils broussailleux, des mentons courts et étroits. Maladroits et malhabiles, ils ne connaissent pas le feu. Ils sont très forts physiquement, mais peu malins. Argnach décide d'aller dans la horde des Ogres et délivrer Evavy-Unaroa. Les autres membres de la tribu lui déconseillent de faire cet acte, certes courageux mais très dangereux. Peut-être la jeune femme est-elle déjà morte ? La perte d'un membre de la tribu n'est-elle pas déjà suffisante ? Faut-il encourir de surcroît la perte d'un guerrier ? Argnach maintient sa décision. Il ira donc seul. Il suit les traces des Ogres, et finit par découvrir leur repaire. La nuit venue, Argnach les attaque : il détecte l'endroit où Evavy-Unaroa est retenue prisonnière puis la délivre. Ils prennent tous deux la fuite en courant et en volant une pirogue. Ils rentrent au campement, sous les ovations des membres de la tribu. Le narrateur revient à la réalité du XXe siècle. Il donne les grandes lignes de son rêve aux savants qui ont organisé l'expérience. On lui annonce qu'il a été transporté il y a peut-être 25 000 ans, au moment d'une période interglaciaire, dans une tribu d'hommes de Cro-Magnon, en lutte territoriale contre les hommes de Néanderthal. Le voyageur temporel rentre ensuite chez lui, où son épouse l'attend. La fin de la nouvelle se termine par ces lignes concises mais poignantes :
Notes et référencesVoir aussiArticles connexesLiens externes
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