Sora (Italie)
Sora est une ville de la province de Frosinone dans le Latium en Italie. Elle compte 24 914 habitants en octobre 2022[2], établis sur 72,13 km2. GéographieSituée dans la vallée du Liri (Vallée Latine), à 100 kilomètres à l'est-sud-est de Rome, Sora est traversée par le Liri qui, au travers des plaines du Latium, collecte les eaux des montagnes environnantes. Situé à environ 300 mètres au-dessus du niveau de la mer près de l'Apennin central, sur la frontière entre le Latium et les Abruzzes, au confluent de la Valle Roveto avec Val Comino le début de la vallée du Liri. La rivière Fibreno marque la frontière sur une courte distance avec la ville voisine de Isola del Liri. Carnello, Selva, San Domenico Communes limitrophesArpino, Balsorano, Broccostella, Campoli Appennino, Castelliri, Isola del Liri, Monte San Giovanni Campano, Pescosolido, Veroli HistoirePréhistoire et AntiquitéLe site est occupé depuis le paléolithique moyen, mais il semble que l'Homme de Néandertal y était présent vers -80000 ans. Cité Volsque nommée Sorae, elle fut conquise par les Samnites [3], puis par les Romains en 345 av. J.-C.. En -303 s'y installent 4 000 vétérans (anciens légionnaires). Moyen Âge et RenaissanceAprès la chute de l'Empire romain d'Occident, elle connut l'occupation des Byzantins puis des Lombards, les raids et pillages des Sarrazins et des Hongrois. Au XIIe siècle, elle connut la guerre entre les États pontificaux et le royaume de Sicile, et fut incorporée à ce dernier. Le roi Charles Ier d'Anjou transféra sa capitale de Palerme à Naples. Sora était un comté, puis en 1443, le roi Alphonse V d'Aragon fonda le duché de Sora (Ducato di Sora, son premier duc étant Nicolas Cantelmo), qui devint une sorte d'État tampon souverain entre les États pontificaux et le royaume de Naples. Il prospéra jusqu'en 1796, où Ferdinand Ier le supprima, payant le prix relatif au duc Antonio II Boncompani. Le duché fut gouverné successivement par les familles Cantelmo, Della Rovere et Boncompagni. Effets de la Révolution françaiseLes dernières années du XVIIIe siècle furent marquées, comme dans l'ensemble de l'Europe, par les conséquences de la Révolution française. Après l'échec de la République parthénopéenne, les troupes françaises en retraite, commandées par Jean-Étienne Championnet, tombent dans des embuscades menées par des habitants de Sora et d'Isola del Liri, soulevés à l'appel de Gaetano Mammone (it) dans le cadre de la guerre de libération engagée par Fabrizio Dionigi Ruffo. Les représailles sont terribles : 537 habitants d'Isola sont massacrés. Le premier problème avec Gaetano Mammone, issu d'une riche et respectable famille de meuniers d'Alatri, fut qu'il s'illustra certainement dès l'adolescence dans des actions criminelles[4]. Le second problème est qu'il était fou : il avait depuis l'enfance une prédilection marquée pour le sang humain, et s'était habitué à boire celui récupéré lors de saignées. Et donc, à la suite de ses actions contre l'armée de la République française, il est nommé officiellement administrateur de la région de Sora, et de suite élimine méthodiquement toute personne soupçonnée de Jacobinisme, faisait effectuer des tueries de masse : 400 citoyens de Sora sont assassinés ; toute la région tremble ou subit, les notables ouvrent leurs bourses pour échapper aux massacres; des exactions sont signalés dans un large rayon, possiblement certaines fois jusqu'à une distance de 30 km. Le gouvernement de Naples ordonne son arrestation quelque temps plus tard. De 1800 à aujourd'huiDe 1808 à 1815, Joachim Murat est roi de Naples, et la population du royaume ne s'en plaint pas, et le brigandage, très développé dans la région à cette époque, est sévèrement réprimé. Il doit cependant fuir la ville après la bataille de Tolentino contre l'empire d'Autriche. À la suite du Risorgimento, Sora est incluse dans le royaume d'Italie en 1861, dans la région Terre de Labour jusqu'en 1927, année où elle est rattachée à la province de Frosinone. La ville subit d'importantes destructions à la suite d'un tremblement de terre le 13 janvier 1915. Aujourd'hui, elle est un centre industriel et commercial important (meubles, textile, diverses activités commerciales, agriculture et artisanat) à l'image de son parc des expositions et de sa foire annuelle. Liste des mairesPopulation et sociétéÉvolution démographiqueHabitants recensés SantéEnseignementDans la localité, il existe des institutions pré-scolaires, les écoles du premier degré et du second degré, publics et privés. Dans la ville, il y a les écoles secondaires suivantes du 2e degré :
Culture et patrimoinePatrimoine religieux
Patrimoine historique
La majeure partie de l’action du roman de Tonino Benacquista, « La commedia des ratés » se situe à Sora. JumelagesAthis-Mons (France)[5] depuis 1992. Personnalités liées à la ville
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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