Sonate pour violon et piano de Bonis

Sonate pour violon et piano
op. 112
Genre musique de chambre
Musique Mel Bonis
Dates de composition 1914
Publication 1923
Maurice Senart

La Sonate pour violon et piano, op. 112, est une œuvre de musique de chambre de la compositrice Mel Bonis, datant de 1914.

Composition

Mel Bonis compose sa Sonate pour violon et piano en 1914.

L'œuvre, dédiée à Madeleine et Simone Filon, cousines de la compositrice, est publiée en 1923 aux éditions Sénart, puis rééditée en 2002 par les éditions Kossack[1].

Structure

L'œuvre est composée de quatre mouvements[2] :

  1. Moderato
  2. Presto
  3. Lento
  4. Finale con moto

Analyse

La Sonate pour violon et piano de Mel Bonis est le point d'aboutissement des recherches ethnomusicologiques de Louis-Albert Bourgault-Ducoudray[3],[4].

L'œuvre, op. 112, est éditée en 1923 par Maurice Sénart. Elle forme avec les deux autres sonates de la seconde période, violoncelle/piano et flûte/piano, un ensemble prestigieux. « Elle comporte quatre mouvements et débute par un moderato qui, par la confusion du rythme, le chromatisme et l’abondance de motifs plaintifs et nostalgiques, se transforme en image pure de la mélancolie. C’est un scherzo plein de charme et d’esprit qui lui succède — le contraste ne peut être plus saisissant. », écrit Eberhard Mayer en 1998. Soixante quinze ans plus tôt, un critique musical qui écrit pour le Courrier des Musiciens est également sensible aux contrastes de la sonate : « Je me rappelle avoir entendu au Salon des Musiciens une sonate de [la] composition [de Mel Bonis] qui m’avait fait un plaisir infini… Cette sonate écrite pour piano et violon [comportait] un andante construit sur une mélodie grecque d’une écriture très sobre. Le thème se développait très heureusement, puis éclatait soudain un final puissant et coloré. Rien n’était plus agréable que cette opposition d’ombre et de lumière si artistiquement rendue. » (Anonyme, 1923)[5].

Réception

La Sonate pour violon et piano a éventuellement pu être jouée lors du concours du Salon des musiciens français en 1914, mais l'œuvre a été jouée à la salle des concerts du Conservatoire le [6].

À la suite de l'exécution de la Sonate à un concert de la Société musicale indépendante le , le Courrier musical écrit : « bibliothèque rose, ouvrage de dames, susurre un voisin ; il s'en dégage quelques parfums qui sentent Franck et Fauré »[7].

La pièce est rejouée le , salle Gaveau, par les deux cousines de Mel Bonis, Simone Filon au violon et Madeleine Filon au piano[8],[9].

L'œuvre a été rejouée pour l'une des premières fois dans une salle Rue de Naples, le . Elle a été interprétée par Kerstin von Bargen au violon et Friedwart Goebels au piano[10].

Discographie

Références

  1. Jardin 2020, p. 75.
  2. Jardin 2020, p. 345.
  3. Jardin 2020, p. 29.
  4. Jardin 2020, p. 134.
  5. Christine Géliot, Mel Bonis, femme et "compositeur", Paris, l'Harmattan, , 237 p. (ISBN 978-2-296-09409-3), p. 261
  6. Jardin 2020, p. 160.
  7. Louis-Charles Battaille, Le Courrier musical, 15 février 1919.
  8. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. Jardin 2020, p. 42-43.

Sources

Liens externes