En 1893, Boin et Ragouin acquièrent la propriété du sultan Abdallâh III. Chiris possédait le domaine Faymoreau de Kwambani à Mayotte.
Elle devient un des principaux producteurs mondiaux d'ylang-ylang. À partir de 1946, les parlementaires représentant le Territoire des Comores n'ont de cesse de demander des mesures visant à son démantèlement, en veillant cependant, à ne pas gêner leurs intérêts propres de planteurs. La société possède alors 46 % des terres de Grande Comore, 22 % de Mohéli, 37 % d'Anjouan et 15 % de Mayotte[2].
Une croissance continue
La Société rachète petit à petit ses concurrents, mais toutes les terres ne sont pas exploitées. La pression démographique se faisant plus forte et les terres manquant, les populations cultivent de plus en plus ces terres, illégalement.
Le , acquisition du domaine de Jules Moquet, dans le Nyumakele à Anjouan ;
En 1974 (un an avant l'indépendance de 1975), la SCB ne possède plus que la moitié de ses possessions par rapport à la période de son acme.
Une société contestée
La société est très mal perçue par les populations locales des Comores :
pour s'accaparer la plupart des terres arables ;
pour le travail forcé, même pour les enfants, s’apparentant à de l'esclavage ou les très bas salaires ;
pour représenter la France, qui les a privées de leur souveraineté ;
pour produire des biens destinés à l’export ;
d'être un État dans l'État, le renvoi des fonctionnaires qui s'opposent à leur politique - comme le fut Charles-Henri Pobéguin - en est l'illustration[3].
Symbole de la colonisation, elle est démantelée à l'indépendance des Comores, en 1975. Tous les bâtiments agricoles, sportifs, administratifs et médicaux sont abandonnés et tombent en ruines quelques années plus tard[4].
Voir aussi
Images
De nombreuses cartes postales mettant en scène ses exploitations ont été publiées.
Le moyen métrage de 2009 de Denis Buttner « Bambao, reine des Comores », production AGAT Films et Cie[5]