Charles-Henri PobéguinCharles-Henri Pobéguin
Charles-Henri Olivier Pobéguin est un explorateur de l’Afrique français, né le à Valence (Drôme) et mort le à La Varenne-Saint-Hilaire (Val-de-Marne). Enfance et formationFils de Olivier Jean Pobéguin, alors adjudant au 26e de ligne en garnisons à Romans (Drôme), et de demoiselle Mathilde André, Henri Pobéguin est l’aîné de ses deux sœurs, Marie Louise née à Strasbourg le et Marguerite Amélie née à Romans le . À la naissance, Olivier Jean Pobéguin reconnaît être le père, mais les enfants ne seront légitimés qu'au mariage de leurs parents, le à Romans. Il fait peu d’études et apprend beaucoup en autodidacte. À 18 ans, il s’engage pour cinq ans au 53e régiment d’infanterie caserné à Pau mais il part dans un bataillon détaché en Algérie ; il passe plusieurs mois à Tlemcen, où commence sa passion pour l’Afrique. BiographieAprès son service militaire, Henri Pobéguin trouve divers emplois à Paris et apprend notamment la topographie. Il continue à s’intéresser à l’Afrique, plus particulièrement aux voyages et travaux d’explorateurs, tout en nouant des contacts. En 1886, grâce à sa rencontre avec l’explorateur Brazza, il est engagé comme « agent auxiliaire à attributions spéciales » et affecté comme second à la mission chargée d’effectuer la première étude d’un chemin de fer de Loango à Brazzaville, projet qui n’aboutira qu’en 1934. Une fois sur place, outre son travail, Henri Pobéguin s’intéresse à tout ce qui l’entoure, l’histoire naturelle, la flore, la faune, les insectes, les oiseaux, les minéraux à travers la récolte d’échantillons, la photographie, le dessin et l’aquarelle. Grâce aux études sur les trajets possibles du chemin de fer, il établit aussi une carte complète de la région de la côte jusqu’au fleuve Congo. Il poursuit sa mission jusqu’en 1887 avec le nivellement du Kouilou et l’étude d’un barrage destiné à supprimer les rapides. Ensuite, Henri Pobéguin est chargé d’étudier l’établissement d’une route de commerce entre la Passa et l’Alima, il établit alors une carte des itinéraires entre l’Alima et l’Ogooué. Le , il est nommé Chef de Station de 2e classe au Congo français, chargé de l’administration de la région de Batah. Outre ses fonctions d’administrateur, Henri Pobéguin continue ses explorations, ses relevés cartographiques et ses recherches naturalistes. Jusqu’en 1890, il effectue le relevé de toutes les côtes du Congo de Massabé à la rivière Campo, et réalise un atlas des côtes du Congo français. Il revient ensuite en France pour deux ans et, en , il est nommé administrateur à Grand Lahou puis à Tiassalé en Côte d’Ivoire. Il dresse là-bas la carte de la lagune de Grand-Lahou, du fleuve Bandama jusqu’à Tiassalé et un atlas des côtes de la Côte d’Ivoire. En 1897, Henri Pobéguin est chargé de l’administration du Protectorat de la Grande Comore ; il continue d’allier ses fonctions et ses recherches sur l’histoire et l’ethnographie de la Grande Comore, la faune et la flore. Il quitte la Grande Comore fin 1898 et est nommé administrateur du Cercle de Timbo, en Guinée française, en , où il continue ses relevés cartographiques. En 1911, un décret le met en retraite anticipée sans explication. Malgré tout, l’explorateur continue de travailler en Afrique grâce à ses contacts pendant encore quinze ans sur des missions d’intérêt économique pour des sociétés privées. Henri Pobéguin se retire à La Varenne-Saint-Hilaire, où il a rassemblé objets et souvenirs d’Afrique, pour y mener une vieillesse paisible. Au début de 1951, le Gouvernement lui décerne la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur. Il décède le à La Varenne-Saint-Hilaire. Vie de familleHenri Pobéguin épouse Fernande Ogée, professeur de musique à Paris en 1904. Ils auront une fille, Thérèse, qui deviendra Maître de recherche honoraire au C.N.R.S. Il est le cousin d'Émile Pobéguin, géographe et explorateur. Récompenses
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