Der Nersessian est une célèbre universitaire, et une pionnière dans l'étude de l'histoire de l'art arménien. Elle enseigne dans plusieurs institutions des États-Unis, notamment le Wellesley College et l'université Harvard[2],[3], où l'on crée pour elle une chaire Henri Focillon Professor of Art and Archeology en 1953.
Der Nersessian est issue d'une famille aisée. Son oncle est le Patriarche arménien de Constantinople, Malachia Ormanian[3]. Sa mère Akabi meurt alors qu'elle n'a que neuf ans, son père Mihran quand elle en a dix-huit ans[4]. Diplômée de l'école anglaise de Constantinople, parlent aisément l'arménien, l'anglais et le français, elle doit quitter le pays en 1915, avec sa sœur, pendant le génocide arménien. Elles s'installent à Genève, puis à Paris en 1919[5]. Elle obtient en 1925 la nationalité française qu'elle conserve toute sa vie[6].
Der Nersessian travaille à Dumbarton Oaks jusqu'en 1978, quand elle prend sa retraite et rentre à Paris, où elle vit avec sa sœur[3]. Elle fait déménager sa bibliothèque au Matenadaran à Erevan, afin d'aider les chercheurs arméniens dans leurs études[4].
↑ ab et c(hy) Levon Chookaszian, Տեր-Ներսեսյան, Սիրարփի Միհրան [Ter Nersesyan, Sirarpi Mihrani], Yerevan
↑Bernard Guenée, « Allocution à l'occasion du décès de Mme Sirarpie Der Nersessian, correspondant français de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 133, (lire en ligne, consulté le )
↑Kouymjian. "Sirarpie Der Nersessian", p. 482-493.
« Miss Nercessian's factual treatment is again welcome in a field where narrow partisanship has often tended to obscure the issues. Her book is likely to prove useful to all students of near eastern history, as well as to archaeologists and art historians. »
« In bringing together elements of such diversity, and in placing them clearly in their true relations, Sirarpie Der Nersessian has accomplished a tour de force. If I have allowed myself to add a few comments, it is not by way of correction or criticism, but only as reflections suggested by a richly significant perusal, and one that has taught us much. »
↑(en) « Armenia and the Byzantine Empire. A Brief Study of Armenian Art and Civilization by Sirapie Der Nersessian Review by: A. Vasiliev », Speculum, Medieval Academy of America, vol. 20, no 4, , p. 491–494
« …its subject is very little known, and is here dealt with by the best authority of our day on Armenian history, art, and civilization… …I can say from the point of view of Byzantine studies that I consider Miss Der Nersessian's book the best study which has yet appeared in which, in a concise and most reliable form, the reader for the first time has a picture of political, religious, cultural, and artistic interrelations between Armenia and the Byzantine Empire. »