Sinfonietta militaire
La Sinfonietta militaire, op. 11, est une œuvre orchestrale de la compositrice Vítězslava Kaprálová écrite en 1936-1937. Contexte et créationVítězslava Kaprálová commence la composition de sa Sinfonietta militaire en 1936, et commence le travail d'orchestration début janvier 1937[1]. Elle effectue ce travail d'orchestration sous le regard de son professeur Vítězslav Novák[1]. Ce dernier cherche « à chasser de son esprit toute idée à la Janáček et diverses autres sauvageries »[1]. Elle est notamment aidé dans ce travail par Theodor Schaefer qui l'aide à orchestrer plusieurs pages[2]. L'œuvre est achevée le 26 février selon le journal intime de la compositrice, le 23 selon la note sur la partition[2]. Probablement sous les conseils de Vítězslav Novák, elle donne un ton plus militaire au début où les cuivres ont la part belle[2]. La sinfonietta est créée le à Prague, au Palais Lucerna, par l'Orchestre philharmonique tchèque dirigé par la compositrice[3],[4]. AnalyseLa Sinfonietta militaire est de forme sonate[2]. L'introduction présente deux glissandos de harpe avant de présenter sur douze mesures la fanfare militaire des cuivres[2]. Le premier thème est en germe dans les notes des trompettes et se dévoile ensuite dans son entièreté aux violons[2]. Toutes les cordes se saisissent ensuite du thème pour se l'échanger et le scinder en rythmes lombards typiques de la musique morave[5]. La compositrice explique que l'idée « offensi[ve] (en mode éolien) retentit plusieurs fois sous forme de variations constantes pour croître en intensité et se briser dans une phrase affectueuse tendrement accentuée par des rythmes doux »[5]. Le thème se diffuse ensuite dans le reste de l'orchestre qui le ponctue d'appels militaires[5]. La deuxième section de cette forme sonate est un andante cantabile joué au hautbois puis aux flûtes[5]. Le thème est entièrement déployé par les violons soutenus par deux des six cors nécessaires à la Sinfonietta[5]. Le thème final, combatif, amène une dissonance des trompettes[5]. L'orchestre profite de cette dissonance pour une démonstration de puissance qui termine l'exposition[5]. Le deuxième mouvement fait office à la fois d'andante et de scherzo, transition avant l'allegro moderato qui fait office de développement, qui travaille le premier thème[6]. La réexposition n'est pas littérale mais reprend les trois thèmes de l'exposition[6]. Références
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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