Son père, commandant de réserve, meurt au combat le 25 septembre 1915. Après deux années passées en Angleterre, elle poursuit ses études à la Sorbonne où elle étudie la littérature française et anglaise. Après l'obtention de sa licence en Lettres, elle devient interprète pour le compte de l'armée américaine[2].
Après son mariage survenu en décembre 1918, elle voyage dans de nombreux pays d'Europe (Belgique, Italie, Grèce...) jusqu'en 1930. Puis, elle devient, pendant l’entre-deux-guerres, journaliste à la rédaction littéraire du journal L'Intransigeant. Elle signe aussi des articles dans d’autres journaux, dont Le Figaro, publie, seule ou en collaboration, des romans populaires chez divers éditeurs et signe la traduction de plusieurs romans anglais. Son premier roman, Le dahlia rouge obtient notamment le prix du Roman populaire[2].
Sa vie bascule avec l’Occupation de la France par l'Allemagne. Elle entre dans la Résistance, au réseau Mithridate. Elle est arrêtée le , incarcérée à la prison de Fresnes puis à Romainville et déportée à Ravensbrück mi-. Le jour de sa libération, elle apprend le décès de son fils Alain et, trois ans plus tard, celui de son second fils, Claude.
Considérablement réduite, sa production littéraire d’après-guerre est marquée par son nouvel intérêt pour l’ésotérisme, la parapsychologie et la métempsycose. Développée par l’entremise de contacts pris avec des milieux britanniques versés dans ces domaines à la faveur de son activité de résistante, sa position soutient la thèse d’une approche scientifique du recours au médium pour communiquer avec les morts.
Simone Saint-Clair, qui a assumé des responsabilités la Société des gens de lettres et à l’Institut métapsychique international, a également publié en 1971 un essai sur la Résistance française en collaboration avec Marianne Monestier (1908-1981), romancière, journaliste et directrice du journal Marie-Claire.
Œuvre
Romans
L'Étrange Pensionnaire, Paris, Société d'éditions, publications et industries annexes, « collection Fama » no 538, 1927
Les Farces de Kik, Paris, Hachette, 1933
Le Prix des larmes, Paris, Société d'éditions, publications et industries annexes, « collection Fama » no 457, 1935
Le Trésor du Pacifique, Paris, Rouff, « Romans pour la jeunesse » no 179, 1936
Le Dahlia rouge, Paris, Tallandier, « Le Livre national », Nouvelle série no 32, 1938
Chanson canadienne, Paris, Éditions des Loisirs, « Loisirs-Romans », 1938 (en collaboration avec Juliette Flandre-Lermina)
Huguette et ses vingt ans, Paris, Société d'éditions, publications et industries annexes, « collection Fama » no 631, 1939
L'Héritage de Jean Misaire, Paris, Desclée de Brouwer, 1939
Le Diable dans le cœur, Paris, Société d'éditions, publications et industries annexes, « collection Fama » no 676, 1940
Au fil de l’aventure, Paris, E. Belin, 1940
La Fille du capitaine Pipe, Paris, Librairie des Champs-Élysées, Le Masque no 311, 1941 (en collaboration avec Juliette Flandre-Lermina)
Une étrange pension, Paris, Éditions des Loisirs, « Loisirs-Police », 1943 (en collaboration avec Jean Kéry)
Le Nouveau Venu, Paris, Société parisienne d'édition, « Dimanches de la femme », 1943
Crime sans assassin, Paris, S.E.P.E., « Le Bandeau noir », 1948
Littérature d'enfance et de jeunesse
Captain Kidd : dernier descendant du corsaire de légende, Paris, Desclée de Brouwer, 1941 (en collaboration avec Georges Steff)
Bûche de Noël, roman pour la jeunesse, Paris, Desclée de Brouwer, 1941 (en collaboration avec Georges Steff)
Le Loup du diable, suivi de Teddy et son ami l'Indien, Paris, Desclée de Brouwer, 1944 (en collaboration avec Georges Steff)