Sic transit gloria mundi
Sic transit gloria mundi est une locution latine qui signifie : « Ainsi passe la gloire du monde »[1]. Par son rappel des conditions éphémères de l'existence terrestre et son thème proche de celui des vanités, cette expression est à rapprocher de plusieurs autres locutions latines : Memento mori (« Garde à l'esprit que tu es mortel »), formule datant de la Rome antique ; Vanitas vanitatum et omnia vanitas (« Vanité des vanités et tout est vanité »), tirée du Livre de l'Ecclésiaste ; In ictu oculi (« En un clin d’œil ») tirée de la Première épître aux Corinthiens. Lors de la cérémonie d'intronisation d'un nouveau pape, il était de coutume depuis le XIIIe siècle[réf. nécessaire] qu'un moine se présentât par trois fois devant lui pour brûler à ses pieds une mèche d'étoupe et lui annoncer « Sancte Pater, sic transit gloria mundi » : « Saint Père, ainsi passe la gloire du monde ». HistoriqueLes premières mentions de ce rituel au Vatican remontent au XIIIe siècle dans les écrits du dominicain Étienne de Bourbon. Le prêtre et chroniqueur Adam de Usk en parle également dans son Chronicon lors du couronnement d'Innocent VII en 1404, à Pise[2]. Une forme légèrement différente est présente dans L'Imitation de Jésus-Christ de Thomas a Kempis (écrit à la fin du XIVe siècle) : O quam cito transit gloria mundi (« Oh comme la gloire du monde passe rapidement »)[2]. Le rituel a cessé en 1978 avec le pape Jean-Paul Ier, qui a également renoncé à la tiare et au couronnement[1]. Ce rite était là pour rappeler au souverain pontife qu'il n'était qu'un homme, et, de fait, qu'il devait se garder de tout orgueil ou vanité. Il s'inspire de l'Empire byzantin où, lors de la cérémonie d'intronisation d'un nouvel empereur, on lui apportait des os humains et des cendres. Il est également à rapprocher de l'antique pratique romaine où, lors du triomphe (parade) d'un général victorieux, un esclave se tenait à ses côtés pour lui murmurer « Hominem te esse » (« Toi aussi tu n'es qu’un homme ») ou « Memento mori » (« Rappelle-toi que tu mourras »). Notes et références
Voir aussiArticles connexes |