Après être venu à bout du tueur et occulte « magicien » Lord Blackwood, le légendaire détective Sherlock Holmes et son assistant le Dr Watson peuvent clore un autre cas brillamment résolu. Mais quand Blackwood revient mystérieusement d'entre les morts et reprend ses sombres activités, Holmes doit repartir sur ses traces. Devant gérer la nouvelle fiancée de son partenaire et le commissaire Lestrade, chef de Scotland Yard, le détective intrépide doit démêler les indices qui le mèneront vers une série de meurtres tordus, des tromperies et de la magie noire, ainsi que l'étreinte mortelle de la tentatrice Irène Adler.
Résumé détaillé
Sherlock Holmes et le Dr John Watson, interrompent à temps un rituel de magie noire dans une crypte, orchestré par Lord Blackwood, responsable de la mort de cinq jeunes femmes. Le détective et son acolyte livrent Lord Blackwood aux hommes du commissaire Lestrade. Trois mois plus tard, Sherlock Holmes essaie de dissuader son ami et colocataire John Watson de se fiancer à Mary Morstan. N'ayant plus d'enquête, Holmes s'ennuie fermement, essayant de s'occuper par diverses activités inutiles. Watson vient chercher le détective : Blackwood veut le voir avant de mourir. Holmes se rend alors à la prison et observe qu'une malédiction y prend place : Blackwood contrôlerait le cerveau des criminels. De sa cellule, le magicien jure qu'il reviendra d'entre les morts et qu'il y aura trois morts de plus, que Holmes ne comprendra pas et qu'il ne pourra pas empêcher. Le lendemain, Blackwood est pendu, et Watson lui-même est chargé de constater le décès.
Quelques jours plus tard, Irene Adler, criminelle de renom et grand amour de Holmes, resurgit dans sa vie. Holmes accepte alors la proposition d'Irene : retrouver un homme pour elle contre une somme d'argent. Curieux, Holmes la suit discrètement en se déguisant pour ne pas se faire repérer, et découvre que son commanditaire, caché dans l'ombre, semble très dangereux. Un officier envoyé par Lestrade débarque alors chez eux leur expliquant que le gardien du cimetière a remarqué Blackwood sortir du lieu en pleine nuit. Arrivé au cimetière, Holmes retrouve mort l'homme roux qu'il recherchait pour Irene, dans le cercueil que Blackwood devait occuper initialement, et le corps de celui-ci a disparu. Holmes et Watson inspectent le domicile du mort, et découvrent qu'il était chargé de multiples recherches (scientifiques pour la plupart) qui auraient abouti. Mais ils sont interrompus par trois hommes qui veulent incendier les lieux. Le duo les met en déroute, non sans mal, mais ils sont arrêtés pour avoir saccagé un chantier naval. Mary, la fiancée de Watson, paie sa caution, et Holmes est libéré un peu plus tard par une secte d'hommes d'influence dans le Royaume, adeptes de magie noire et responsables de l'ascension de Blackwood. Ceux-ci le somment d'arrêter le sorcier.
Holmes est alors cagoulé pour qu'il ne puisse pas repérer sa destination, mais cela s'avère être inutile. En effet, Holmes explique au chef de la secte qu'il a déduit où il était emmené, en repérant plusieurs indices en route, dont l'odeur agréable et unique d'une boulangerie. Puis, il déduit par sa chevalière et son iris que cet homme a un lien de parenté avec Blackwood. Étant vieux, il serait son père. Le père de Blackwood lui propose de l'argent pour qu'il arrête son fils. Holmes accepte non pas pour gagner de l'argent, mais pour venger la mort des six victimes et ainsi soulager leurs familles.
Le lendemain, le leader de la secte meurt de paralysie dans son bain. Holmes est demandé sur les lieux par Lestrade, et subtilise quelques indices dans un bureau secret. Le soir suivant, alors que les membres de la secte se réunissent, Blackwood annonce qu'il prend la tête du groupe, et échappe à une tentative d'assassinat par balle en enflammant à distance le tireur, sans bouger. Il fait ensuite boire à un calice les membres de la secte pour les unifier et les protéger, déclarant cette coupe sacrée.
Holmes prélève seul des indices sur le corps du premier mort (un des agresseurs, pendant la fouille du laboratoire de l'individu roux), mais Watson finit par l'aider et ils parviennent à trouver la cachette de Blackwood dans un abattoir, près des quais. Ils y retrouvent une importante machinerie de découpe de viande, mais aussi Blackwood, qui a capturé Irene Adler. Cette dernière est attachée et va bientôt être hachée par une scie. Holmes détruit les engrenages pour stopper la progression d'Adler. Watson l'aide, et Holmes écrase les chaînes d'Adler juste à temps. Ils la libèrent mais, en poursuivant Blackwood, Watson déclenche plusieurs bombes. Celui-ci hurle pour qu'Holmes ne s'approche pas de lui. Le policier qui arrive sur les lieux prend en charge Watson, gravement brûlé, et ordonne à Holmes de filer : il est désormais recherché. Après avoir pris des nouvelles de son ami, Holmes s'enferme dans une chambre pour essayer de comprendre le but de Blackwood. Quand Irene et Watson le réveillent, il leur explique l'objectif du sorcier : toutes les morts consistaient en un gigantesque rituel de magie noire, dont la dernière cible se trouve au Parlement. Mais le répit est de courte durée : Lestrade et ses hommes surgissent pour arrêter Holmes, qui a juste le temps de faire sortir ses amis.
Holmes est amené devant lord Coward, le Ministre de l'Intérieur, membre de la secte et complice de Blackwood, et parvient à déterminer l'emplacement de sa prochaine action. Il fuit, grâce à la complicité de Lestrade qui lui avait donné la clé de ses menottes, et rejoint Watson et Adler sur un bateau pour se rendre dans les égouts. Il découvre alors le plan de Blackwood : empoisonner avec une forme de cyanure volatile les deux cents députés au Parlement. Mais Holmes et Adler parviennent à détacher les bombes de poison avant le décompte. Irene fuit et Holmes la poursuit jusqu'au sommet du chantier du Tower Bridge. Quand Blackwood surgit, il jette Irene deux niveaux en bas et affronte Holmes. Ce dernier parvient à le battre. Il expose alors la conclusion de l'affaire :
Blackwood avait payé les criminels de la prison pour qu'ils soient agités, et un gardien pour simuler un envoûtement : tout le monde avait ainsi cru à la malédiction du sorcier.
Pour assassiner son père, il n'y avait rien non plus de magique : Blackwood avait versé dans la baignoire un liquide ayant paralysé son père, qui se noya dans son propre bain en y coulant.
Quant au meurtre du membre de la secte qui a tenté de l'abattre le lendemain, ce n'était que grâce à une balle piégée et un liquide inflammable dont le tireur avait été préalablement aspergé à son insu. Le liquide qu'il avait donné à boire à tous les membres était l'antidote de l'arme chimique. Le lendemain au Parlement, les membres de la secte auraient cru à de la magie (si la bombe avait explosé), eux seuls ayant survécu à l'attentat.
la bombe ne devait que diffuser du poison dans l'air.
Blackwood finit par tomber et se pendre dans des chaînes. Holmes menotte Irene, qui lui révèle le nom de son commanditaire : Moriarty, un professeur très dangereux. Holmes l'avait remarqué lors de sa poursuite contre Adler. Quand il s'est approché d'elle et de son patron, il avait vu des traces de craie sur sa veste. Irene lui confie que Moriarty est beaucoup plus sournois que lui. Holmes relève le défi.
Après qu'Irène a fui, Holmes, ayant reconstitué la fausse pendaison de Blackwood, explique à Watson et Mary comment Blackwood s'est fait passer pour mort. Il apprend qu'un policier est mort dans les égouts le jour de l'attentat, et réalise alors le véritable objectif de Moriarty : ce n'était pas la machine de l'attentat qui l'intéressait, mais plutôt le dispositif télécommandé qui devait l'actionner, révolutionnaire pour l'époque. Il est temps de reprendre l'enquête…
Fiche technique
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Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[3] et Allodoublage[4]
Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[5]
Production
Genèse et développement
« Tout a commencé avec ma propre lecture des romans d'Arthur Conan Doyle, et l'image que j'avais de Holmes. Historiquement, ce n'est qu'au début des années 1930, avec l'interprétation de Basil Rathbone, que Holmes s'est mué en une sorte de gentleman british. Mais lorsque vous vous replongez dans les livres, Holmes est un personnage beaucoup plus moderne que ça. Il a même un côté un peu bohémien et peut passer deux semaines sans se raser ni se laver. J'ai vraiment essayé de rester le plus proche possible de ce que Conan Doyle avait créé. »
Des producteurs de la Warner Bros. décident en d'acheter les droits du comic bookSherlock Holmes de Lionel Wigram, qui n'a par ailleurs jamais été édité. Les scénaristes Anthony Peckham et Simon Kinberg, connus pour le script du film Jumper, se chargent de l'adaptation. Le célèbre producteur Joel Silver ainsi que Lionel Wigram et Susan Downey se chargent de la production. Cette dernière, n'est autre que la femme de Robert Downey Jr.. Ensemble, notamment Susan Downey, ils pensent à lui proposer le rôle du détective privé : il était déjà au courant de leur projet[7].
La producteur Susan Downey explique que ce film a été pensé pour une nouvelle génération et pour changer l'image parfois désuète du détective :
« Aujourd'hui, toute une génération ne connaît de Sherlock Holmes que le nom, tandis que les fans de longue date sont restés focalisés sur certains accessoires fétiches (le fameux chapeau), certaines répliques passées à la postérité (“élémentaire, mon cher Watson”). Ils ne retrouveront pas cela dans le film, mais y découvriront des personnages beaucoup plus proches du matériau original, beaucoup plus dynamiques en terme d'action. Nous avons donné à ces histoires une ampleur inusitée et nous avons montré à l'écran ce qui n'était que suggéré dans les livres[10]. »
— Susan Downey
Guy Ritchie évoque lui aussi son approche :
« Ce sera une grosse production, viscérale et intellectuelle. Son intelligence sera reflétée au travers de l’action. À la fois une bénédiction et une malédiction. »
La production choisit Robert Downey Jr. pour le rôle-titre[12]. L'acteur était très motivé pour le projet et avait rendu visite avec sa femme Susan Downey au producteur Joel Silver, après avoir entendu parler du projet[13]. Guy Ritchie pense tout d'abord qu'il est trop âgé pour le rôle car il veut alors mettre en scène un jeune Holmes, influencé par le Batman de Batman Begins (2005)[14]. Le réalisateur se laisse finalement convaincre[15].
« J’adorais l’idée de faire un film d’époque sans que ce soit trop stylisé. J’ai adoré 300, mais je trouve que maintenant beaucoup de films reprennent ce parti pris de tout moderniser. Avec Holmes qui justement ne le sera pas on s’aperçoit combien l’original était moderne. Pour 1891, c’était incroyablement moderne. Et puis c’est un honneur de jouer un personnage aussi légendaire que Sherlock Holmes. »
En novembre, après Liverpool, ils se trouvent à Chatham Dockyard (Kent), lors d'une scène du combat entre Sherlock Holmes et Dredger, en plein tournage, Robert Downey Jr a reçu un violent crochet au menton de Robert Maillet, qui fait deux mètres treize. Ensanglanté, Robert Downey Jr a perdu conscience mais, très vite, a repris ses esprits pour continuer le film sans se rendre à l'hôpital[22].
Le , le journal britannique The Sun raconte que les patrons de Warner Bros. avaient demandé au réalisateur de reprendre à zéro quelques scènes étant ridicules et peu réalistes[24]. Le lendemain, ils ont rapidement démenti cette rumeur bien qu'ils fussent « encore tôt dans le processus de production, le studio n’a toujours pas vu de montage du film. La Warner et Guy Ritchie ont été ravis de ce qu'ils ont vu jusqu'à présent »[25].
La première bande annonce est diffusée en France en [26].
Après la démonstration d'une affiche[27] très sombre au début 2009 présentant Robert Downey Jr. au trait sévère portant une paire de lunettes de soleil et sa pipe, deux nouvelles affiches[28] se révèlent en : l'une avec Jude Law/Watson en veston impeccable et canne à la main en compagnie d'une accroche Crime will pay (Le crime paiera), l'autre Robert Downey Jr. plus souriant avec son comportement de circonstance, ce qui traduit sans doute l'autre accroche Nothing escapes him (Rien ne lui échappe).
Au San Diego Comic-Con de juillet 2009, les acteurs Robert Downey Jr. et Rachel McAdams se présentent à une conférence en l'honneur du film[31]. L'acteur y explique aux spectateurs comment il a pensé que Sherlock Holmes était le premier super-héros et les questions qu'il s'est posées sur « pourquoi n'ont-ils pas compris comment relancer encore Sherlock Holmes ? »[32].
Critique
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Sherlock Holmes s'habille ici de façon bohème, en tenue et casquette de docker par exemple bien qu'il soit le roi des déguisements en tant qu'espion, et porte des lunettes de soleil. Il manipule aussi bien une épée qu'un bâton et pratique parfaitement l'art martial du bartitsu, comme l'avait écrit Arthur Conan Doyle dans sa nouvelle Le Dernier Problème (The Final Problem, ) dans Les Mémoires de Sherlock Holmes où le détective l'utilise pour en finir avec le professeur Moriarty au sommet des chutes du Reichenbach. Mais il est à noter que le Sherlock de cette adaptation semble également utiliser du Wing-chun, sans doutes car l’acteur lui-même en pratique. Quant au Dr Watson, dans le roman, il n'est rien qu'un simple vétéran de guerre. Et un médecin exquis.
Suite
Une suite, intitulée Sherlock Holmes : Jeu d'ombres (Sherlock Holmes: A Game of Shadows), est sortie en 2011. Toujours réalisé par Guy Ritchie, le film voit apparaître le personnage du Professeur Moriarty comme antagoniste principal, incarné par Jared Harris. Le personnage était déjà présent dans le premier film en tant que mystérieux employeur d'Irène Adler et était incarné par Ed Tolputt mais on n'entendait que sa voix et on le voyait toujours dans l'ombre. Robert Downey Jr, Jude Law et Rachel McAdams font partie de la distribution ainsi que la suédoise Noomi Rapace.
Un troisième est évoqué depuis des années. En 2019, Dexter Fletcher est annoncé comme réalisateur[35]. En 2023, le réalisateur déclare travailler sur un script avec Robert Downey et le scénariste Joe Penhall[36]. Susan Downey et sa collaboratrice Amanda Burrell confirme plus tard que le projet est en développement et qu'il reste une priorité[37].
Autour du film
Robert Downey Jr. et Jude Law ne se connaissaient pas avant : ils se sont rencontrés pour la première fois un mois avant le début du tournage[38].
Robert Downey Jr. a lu beaucoup d'histoires de Sherlock Holmes et a observé la série Sherlock Holmes (1984) créée par la Granada Television (avec l'acteur Jeremy Brett) afin d'en apprendre plus au sujet du personnage.
Bien que, littéralement, Sherlock Holmes soit plus grand que son élémentaire Dr Watson, Robert Downey Jr. a dû supporter des talonnettes[39] presque tout le long du film pour rattraper les cinq centimètres de Jude Law, faisant un mètre quatre-vingt. Il a trébuché plusieurs fois et jurait contre Guy Ritchie et ses « stupides chaussures »[39].
Les producteurs du film se seraient agacés que Robert Downey Jr déclare que le Sherlock Holmes qu'il incarne à l'écran était homosexuel[40]. Andrea Plunkett, titulaire des droits d'auteur de Sherlock Holmes aux États-Unis, a déclaré qu'elle n'autoriserait pas de suite au film si Guy Ritchie et les scénaristes laissaient entendre que le personnage était homosexuel[41].