Shōkō AsaharaShōkō Asahara
Chizuo Matsumoto (松本 智津夫, Matsumoto Chizuo ), plus connu sous le nom de Shōkō Asahara (麻原 彰晃, Asahara Shōkō ), né le à Yatsushiro et mort le à Tokyo[1],[2], est le fondateur en 1984 de la secte japonaise Aum Shinrikyō. Condamné à mort en 2004 pour son implication dans l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, il est exécuté par pendaison le . BiographieShōkō Asahara est né en 1955 à Yatsushiro[3] sur l'île de Kyūshū dans le Sud du Japon. Presque aveugle à la naissance, il est élevé dans une école pour enfants non-voyants. Il en sort en 1977 et tente l'examen d'entrée à l'université de Tokyo auquel il échoue. Il se tourne alors vers des études d'acupuncture et de médecine chinoise[4]. Il se marie en 1978 avec Tomoko Ishii, avec qui il aura six enfants. À la suite des attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo perpétré par la secte Aum (13 morts, 6 300 blessés)[5], il est arrêté au quartier général de l'organisation au pied du mont Fuji, le [6]. À l'instar de Charles Manson, il n'est pas mis en cause directement mais par procuration. Sans être l'exécutant, il en reste l'unique commanditaire. Il est accusé non seulement de l'attentat de Tokyo, mais aussi d'une autre attaque au gaz sarin à Matsumoto en . Cet attentat aurait été réalisé dans deux buts distincts, le premier étant de tester le poison sur l'homme, le second étant d'éliminer un juge perçu par la secte comme un ennemi (7 morts, 200 blessés). Il est également accusé du meurtre d'un avocat et de sa famille qui avait dénoncé le caractère dangereux de la secte, ainsi que du lynchage de plusieurs membres de la secte. Enfin, il est accusé de fabrication d'armes, d'attaques diverses au gaz sarin et de construction d'un laboratoire en vue d'en fabriquer[7]. Tout au long de son procès, il reste muet. Il ne répond à aucune des questions qui lui sont posées durant ses interrogatoires et ne communique pas plus avec ses douze avocats. En , au terme du procès qui a duré huit ans, il est condamné à la peine capitale par pendaison. Le , son dernier recours est épuisé[8], la Cour suprême japonaise rejette l'examen de son ultime appel alors que ses défenseurs plaident le déséquilibre mental, un psychiatre ayant conclu que la folie de Shōkō Asahara est feinte. Le , toujours en attente de son exécution, il demande la révision de son procès[9]. En , son exécution est à nouveau repoussée, à la suite de l'arrestation d'un complice (la loi japonaise interdisant de mettre en œuvre une exécution si des complices sont toujours en procès)[10]. En 2003, il reste près de 1 650 adeptes au Japon et près de 300 en Russie, tandis que 189 personnes sont inculpées à divers degrés dans l'affaire Aum et 170 condamnées[11]. Il est exécuté par pendaison le , en compagnie de six autres membres de la secte Aum[1],[2],[12],[13]. En 2024, ses cendres furent remises à sa seconde fille[14]. Publications
Références
Voir aussiBibliographieLiens externes
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