Sarrussophone
Le sarrussophone ou sarrusophone est un instrument de musique inventé durant la deuxième moitié du XIXe siècle par les Français Pierre-Auguste Sarrus (1813-1876) et Pierre-Louis Gautrot (1812-1882). L'invention du sarrussophone succède de peu à celle du saxophone. « Sarrussophone » est la forme utilisée par l'Encyclopædia Universalis et par Le Petit Robert. Il semble que la graphie « sarrusophone » vienne de son inventeur. PrésentationLes sarrussophones sont classés dans la famille des bois (instruments à anche double et perce conique) et non dans la famille des cuivres comme pourrait le faire penser le corps métallique de l'instrument. Les compositeurs français, insatisfaits des possibilités du contrebasson[1] notamment pour les ensembles de plein air, lui préférèrent le sarrussophone. Toutefois la sonorité du sarrussophone n'est pas aussi timbrée que celle du contrebasson. Les membres de la familleIls forment une famille de neuf membres, allant du sarrussophone sopranino au sarrussophone contrebasse :
Le sarrussophone contrebasse en ut était le seul utilisé dans les orchestres symphoniques ; aujourd'hui cette partie est remplacée par le contrebasson[1]. Les autres membres de cette famille étaient utilisés dans les musiques d'harmonie. DescriptionLes sarrussophones sont des instruments à anche double, comme le hautbois, le basson ou le cor anglais, mais avec un corps en cuivre. Leur timbre solide et vigoureux était bien adapté au jeu hors des salles de concerts[1] et légitimait leur utilisation dans les orchestres, où ils ne faisaient pas double emploi avec les hautbois, cors anglais et bassons au son plus « maigre ». Les doigtés sont semblables à ceux de la flûte, du hautbois ou du saxophone[1]. UtilisationPrincipalement utilisés dans la musique d'harmonie ou la musique militaire, leur timbre volumineux se prête bien aux sonorités de plein air. Ils y remplacent aisément les hautbois qui dans ces conditions sonnent souvent « grêle ». Le sarrussophone contrebasse est plus couramment utilisé dans la musique symphonique[1] et se substitue au contrebasson en gardant dans l'extrême grave une sonorité vigoureuse et moins « maigre » que ce dernier. La deuxième symphonie Apollo and the Seaman (1907) avec chœur d'hommes, opus 51 de Joseph Holbrooke fait intervenir cet instrument. On le trouve également dans le Requiem de Frederick Delius, Threni d’Igor Stravinsky, La Légende de Tristan de Charles Tournemire, La Tragédie de Salomé de Florent Schmitt, Vieille prière boudhique de Lili Boulanger ainsi que dans la Rapsodie espagnole et L'Heure espagnole de Maurice Ravel. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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