Durant la guerre froide, les États-Unis et l'Union soviétique cherchent, notamment, à obtenir des informations sur leur adversaire. Pour ce faire, les Américains utilisent principalement des avions, dont le Lockheed EC-121K Warning Star[1],[2], pour obtenir des renseignements[3]. Cependant, la perte d'avions et de leur équipage est fréquente. La collecte de signaux par des avions est peu à peu abandonnée au fur et à mesure que se développent les satellites artificiels[4].
Les programmes spatiaux des deux pays se développent à grande vitesse à partir de la fin des années 1950. Le 29 juillet 1958, la National Aeronautics and Space Administration (NASA) est créée. On y transfère quelque 200 ingénieurs et scientifiques du groupe du NRL. Un petit groupe demeure à la Navy et, sous l'influence de Martin Votaw, forme la Satellite Techniques Branch. Le groupe travaille sur le projet SOLRAD[5].
Composantes
Les satellites de la famille GRAB n'étaient pas plus gros qu'un ballon de basketball, faisant environ 51 cm de diamètre pour un poids situé entre 18 et 25 kg.
SOLRAD 1(en) est lancé le 22 juin 1960 à bord d'une fusée Thor-Ablestar(en). Sa mission principale est d'intercepter des signaux radars provenant des installations soviétiques afin d'en apprendre davantage sur leur défense aérienne[7]. Son objectif scientifique est d'observer les raies Lyman-alpha de l'hydrogène solaire et les émissions de rayons X mous. Ces données visent à aider les militaires à mieux comprendre les effets du Soleil sur leurs équipements électroniques[8],[9].
En tout, 16 satellites SOLRAD seront développés et 14 seront mis en orbite.
SOLRAD 11A et SOLRAD 11B sont lancés ensemble le 15 mars 1976 avec un positionnement d'environ 180 degrés l'un de l'autre. Les deux satellites contenaient chacun 25 expérimentations pour mesurer des ondes électromagnétiques émises par le Soleil[17]. SOLRAD 11B finira pas cesser toute transmission en décembre 1976. Pour le 11A, il continuera à fonctionner sporadiquement jusqu'en juillet 1977[17].
Notes et références
Notes
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « SOLRAD » (voir la liste des auteurs).
↑Le moteur Thor était programmé pour fonctionner pendant environ 163 secondes avant de s'éteindre à environ 60 milles du Cape Canaveral et d'une altitude d'un peu plus de 40 milles. Cependant, le moteur a cessé de fonctionner prématurément. Cela a affecté la trajectoire et la vitesse de la fusée et fait en sorte que le satellite ne s'est jamais rendu en orbite[3].
↑Tout comme son jumeau Solrad 4B, Solrad 4 aura été un échec pour les mêmes raisons que le 4B. Le premier étage de la fusée Thor a fonctionné correctement, mais le deuxième étage Ablestar a développé une vitesse insuffisante pour atteindre l'orbite. Le satellite n'aura donc jamais réussi à se rendre en orbite autour de la Terre[11].
↑Lors du lancement de Solrad 4B, une défaillance du 2e étage du propulseur Thor-Ablestar a empêché la réussite de la mise en orbite[14].
↑(en) « Composite Launch Attempt Fails », McGraw Hill Publishing Company, New York, (lire en ligne, consulté le )
↑American Astronautical Society, Space Exploration and Humanity: A Historical Encyclopedia [2 volumes]: A Historical Encyclopedia, ABC-CLIO, , 300–303 p. (ISBN978-1-85109-519-3, lire en ligne)
La première date est celle du lancement du lancement (du premier lancement s'il y a plusieurs exemplaires). Lorsqu'elle existe la deuxième date indique la date de lancement du dernier exemplaire. Si d'autres exemplaires doivent lancés la deuxième date est remplacée par un -. Pour les engins spatiaux autres que les lanceurs les dates de fin de mission ne sont jamais fournies.