Rue de l'Abbaye (Antony)
La rue de l'Abbaye est une voie située au centre-ville d'Antony, commune du département des Hauts-de-Seine et de la région Île-de-France. Situation et accèsC'est une voie très ancienne dont l'une des particularités est d'avoir été lotie en partie sur deux rangs après la construction en 1852 de la voie ferrée de la ligne de Sceaux, devenue ligne B du RER. Origine du nomElle porte le même nom que la rue de l'Abbaye à Paris, toutes les deux en mémoire de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés fondée par Childebert en 543. HistoriqueCette voie est très ancienne, de même que son lien avec l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. « Sentier d'Orgeval » sur les plans de 1503, elle s'est ensuite appelée « sentier des Arpents »[1]. Sur les plans de la fin du XVIIIe siècle, elle porte le nom de « chemin de l'Abreuvoir », car elle conduisait à l'abreuvoir qui était situé sur la Bièvre, dans la partie de cette voie qui porte aujourd'hui le nom de « rue des Sources »[2]. Le nom « Antony » est cité dans une confirmation du roi Louis Ier le Pieux, faite aux abbés de Saint-Germain-des-Prés en 829, de la possession d'Antony où il est écrit Antoniacum cum ipsa capella[3]. L'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, située à Paris, disposait d'une ferme-recette qui se composait de nombreux bâtiments construits à l'emplacement des terrains situés en contrebas de l'église le long de l'actuelle rue Jean-Charles-Persil, avec une ouverture rue de l'Abbaye. Cette rue aurait donc pu porter le nom de « rue de la Ferme-recette de l'abbaye »[1]. Situation administrative et géographiqueVoirie urbaineLa rue de l'Abbaye est orientée nord-sud. D'une longueur de 469 mètres, elle a été classée dans la voirie urbaine le [1]. La numérotation de la voie suit la règle habituelle des communes de France : les numéros impairs sont à gauche et les numéros pairs à droite, dans le sens des numéros croissants. Voies rencontréesLa rue de l'Abbaye rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
Voie de communicationPiétonsLa rue de l'Abbaye est équipée de nombreux passages pour piétons protégés et disposant de décaissement de trottoir et de plaques au sol pour en faciliter l'accessibilité. AutomobilesLa circulation automobile est à sens unique sur toute la longueur de la voie, du square de Collegno vers le centre-ville. La voie est située en zone 30. Transports en communLa rue de l'Abbaye est desservie par la ligne no 8 du Paladin, réseau de transports en commun administré par la communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre[4]. Deux-rouesDepuis le mois d', la voie est accessible aux deux-roues dans les deux sens de circulation. Pour remonter la rue depuis l'extrémité de la rue Maurice-Labrousse, une piste cyclable a été dessinée sur le trottoir en parallèle de la « voie pompiers », puis en site propre sur la chaussée jusqu'au square de Collegno.
Lieu d'habitationCôté impairLe côté impair (Est) est situé dans la zone UD (secteur pavillonnaire) du plan local d'urbanisme[5]. La première partie de la rue est très passante, en centre-ville et le long de la voie ferrée de la ligne B du RER, les nuisances sonores y sont importantes. Au no 1, se situe une ancienne maison, utilisée aujourd'hui comme cabinet médical. Cette maison dispose d'une cour dans laquelle on pouvait encore voir en la pompe qui permettait d'assurer l'alimentation en eau. Les lots suivants n'étaient que peu lotis, mais compte tenu du besoin croissant de logements, deux nouvelles maisons y ont été construites en 2011 aux no 5 bis et 5 ter à droite d'une ancienne maison en pierre meulière qui a été conservée. La plupart des toitures des maisons sont en tuiles, à l'exception de la maison du no 9 dont le toit est couvert d'ardoises. Compte tenu du prix croissant du mètre carré, les maisons sont souvent agrandies en surface ou en hauteur, comme ce fut le cas de la maison du no 11 agrandie d'un étage en 2011. Très peu de constructions ont gardé le souvenir du nom de l'architecte, on ne voit une plaque que sur la maison au no 15 bis : « Gravier, architecte, Antony ». Peu de maisons ont reçu un nom, c'est le cas de la maison en meulière au no 17, baptisée « villa Salazie », en mémoire de la commune éponyme située dans le département et la région de La Réunion.
Les no 23, 29 et 33 correspondent aux allées qui permettent d’accéder aux habitations de second rang. La maison du no 25 appartenait à l'ancien maire Raymond Sibille. La maison du no 37 fait l'angle avec la rue du Lavoir-de-la-Grande-Pierre, elle est composée d'une partie ancienne agrandie d'une nouvelle construction dans les années 1990. La maison située entre les no 37 et 41 a son entrée au no 21 de la rue du Lavoir-de-la-Grande-Pierre, et donc il n'existe pas de plaque no 39. de même, la maison située entre les no 45 et 49 a son entrée située rue du Clos-de-l'Abbaye, il n'y a donc pas de plaque no 47. C'est également le cas pour la dernière maison qui pourrait avoir le no 57 et qui a son entrée au no 3 de la rue Fondouze.
Côté pair. Le côté pair de la rue de l'Abbaye a été loti depuis très longtemps ; à l'exception d'un ensemble d'habitation au no 4 (classé en zone UCa : habitat semi-dense), il est situé essentiellement en zone UAa (centre-ville ancien) du plan local d'urbanisme. L'emplacement de l'actuel no 2 avait appartenu à la famille Chénier puis au magistrat et homme politique Jean-Charles Persil. De cette époque, il reste la maison Saint-Jean, bâtiment construit par Louis-Sauveur Chénier, fils cadet de Louis Chénier, et frère d'André Chénier. Quant à l'emplacement des actuels nos 4 à 20, il était occupé par le bas de la ferme-recette de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Le côté pair de la rue de l'Abbaye a été quasiment entièrement reconstruit depuis 40 ans. La première partie de la rue, jusqu'à la rue Jean-Charles-Persil, est entièrement occupée par les bâtiments construits en 1968 pour l'Institution Sainte-Marie d'Antony, l'un des plus grands établissements privés en France. Suit un grand immeuble d'habitation de quatre étages, sis aux nos 4, 4 bis et 4 ter. Ensuite, on peut voir la seule maison ancienne qui subsiste de ce côté pair. Elle est construite en pierre meulière. Un petit immeuble (nos 6 et 6 bis) fait ensuite l'angle avec la rue Bourgneuf, l'une des rues les plus anciennes d'Antony, totalement réhabilitée dans les années 1980. De l'autre côté, l'office public de l'habitat des Hauts-de-Seine a construit un petit immeuble à la fin des années 1990 (nos 14 et 16, il n' a pas de nos 8 et 10). Au rez-de-chaussée de cet immeuble sont installés plusieurs services de l'établissement public de santé Erasme, situé à Antony. Depuis 1993, cet hôpital psychothérapique regroupe vingt et une structures associées franciliennes. Spécialisé dans la prise en charge des troubles psychiques à tout âge de la vie, il a pour vocation d'accueillir prioritairement les résidants du centre et du sud du département des Hauts-de-Seine. Les constructions du côté pair s'achèvent par une maison d'artiste au no 18 qui précède l'immeuble de grand standing, construit au début des années 2000 en remplacement de trois maisons anciennes.
Lotissement cadastralPremière partie (numéros 1 à 19)La rue de l'Abbaye est, dans sa première partie (nos 1 à 19), parallèle à la voie du RER B : les habitations du côté impair se trouvent donc placées entre la chaussée et la voie ferrée de la ligne B du RER[6].
La rue de l'Abbaye tournant vers l'ouest, elle se sépare de plus en plus de la voie ferrée et c'est pourquoi ce dernier lot atteint une longueur de 50 mètres pour une largeur de seulement 10 mètres. Deuxième partie : les maisons sur deux rangées, via des passagesDe façon à gérer cette situation, le terrain a été loti en largeur et des passages ont été créés pour accéder aux maisons de deuxième rang. Cette situation concerne les constructions jusqu'à la rue du Lavoir de la grande pierre.
Troisième partie : de la rue du Lavoir de la grande pierre au square de Collegno
Pour approfondirBibliographie
Iconographie
Articles connexesNotes et référencesNotes
Références
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