Elle commence entre les nos 57 et 59 de la rue d'Anjou et se termine entre les nos 22 et 28 de la rue d'Astorg. Elle coupe le boulevard Malesherbes à hauteurs des nos 41 et 32.
Une ordonnance royale du autorisa Léon de Chazelles à ouvrir, sur des terrains lui appartenant et qui dépendaient de l'ancien hôtel du comte de Rumford, deux rues perpendiculaires :
« M. Léon de Chazelles est autorisé à ouvrir à ses frais sur des terrains qui lui appartiennent dans la ville de Paris, deux rues destinées à communiquer, l'une de la rue d'Anjou à la rue d'Astorg, l'autre à celle de la Pépinière. Les alignements de ces deux voies publiques sont arrêtés suivant le tracé des lignes noires sur les plans, et conformément aux procès-verbaux des points de repère, d'après lesquels la largeur de l'une est fixée à 12 mètres, et celle de la seconde 15 mètres chacune dans son parcours.
Art. 2. L'autorisation ci-dessus accordée ne profitera à M. de Chazelles qu'à la charge par lui de remplir les clauses et conditions insérées dans la délibération du Conseil municipal de Paris du 16 août 1839. »
Ainsi,
la première rue, entre la rue d'Anjou et la rue d'Astorg reçut le nom de « rue Lavoisier » en vertu d'une décision royale du ;
N°4 (ancien) :Edouard Manet partage, à partir de 1856, avec Albert de Balleroy un atelier. Il le quitte en 1859 ou 1860, probablement à la suite du décès de son aide (l'enfant aux cerises). Y fut peint Le buveur d'absinthe.
No 22 (ancien) : l'amiral Duperré, pair de France et trois fois ministre de la Marine, y est mort le . L'architecte Édouard-Charles Weyland y est mort en 1892.
Notes et références
↑« Rumford avait mis tout en œuvre pour lui donner une vie confortable dans une superbe maison dotée de tout ce que la physique et la psychophysiologie de l'époque pouvait lui donner d'agréable : couleur des murs, tentures, chauffage, cuisines et fourneaux. Mais cette union, rapidement orageuse, ne dura que six mois à peine. » (Robert Champeix, « Le comte Rumford, aventurier et physicien », La Revue du musée des arts et métiers, no 14, mars 1996.)