Cette rue de presque 200 mètres de long garde de nos jours un aspect médiéval par son tracé en courbe, ses trottoirs étroits, sa voie pavée et un bâti parfois très ancien. Située dans le quartier Saint-Michel, endroit très touristique, cette voie comporte en 2016 de nombreux petits restaurants.
La rue Galande est accessible par la ligne de métro 10 à la station Maubert - Mutualité située à proximité.
Elle fut réellement ouverte en 1202 sur l'emplacement du clos dit de Garlande, un fief loti en 1127 après la disgrâce de la famille Garlande et elle devint très commerçante. Les registres d'imposition de 1292 mentionnent que la rue comporte cinquante notables imposés, représentant seize métiers différents. Au XIIIe siècle, la rue est bordée par un cimetière juif.
Du XIVe au XIXe siècle
Au XIVe siècle, la quasi-totalité de la rue appartenait au Chapitre de Notre-Dame de Paris[2].
Au XVIIIe siècle, beaucoup de librairies avaient pignon dans cette rue, à l'angle de la rue du Foüare, notamment le fils d'Étienne Chardon... Le libraire[réf. nécessaire].
Jacques Chardon 1688-1766) est devenu maître imprimeur en décembre 1712 et prit la succession de son père. Celui-ci avait approbation par privilèges du roi pour l'impression des lois, l'héraldique, l'histoire généalogique et la vente de livres rares[réf. nécessaire].
Au début du XIXe siècle, elle devint le repère d'une population marginale se terrant dans des bouges sordides, tels Le Château rouge ou La Crèmerie d'Alexandre, décrits par Joris-Karl Huysmans dans La Bièvre et Saint-Séverin[3].
La rue était longue de 230 m[1] (contre 165 m aujourd'hui). La partie de la rue vers la place Maubert a en effet été supprimée par l'ouverture de la rue Lagrange[5].
De nos jours, il demeure toujours quelques maisons à pans de bois et des lambeaux de la chapelle Saint-Blaise qui était le siège de la confrérie des maçons charpentiers.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Nos 29, 31, 33, 35, 37 : maisons médiévales datant des XVe et XVIe siècles.
Les maisons médiévales de la rue.
nos 29 et 31, ou Maison des trois porcelets.
Détail du no 31 (inscrit aux monuments historiques). Le pignon de bois date de 1480 environ[6].
Détail du no 37 : entrée du Château rouge en 1899.
No 42, le bas-relief représentant un épisode de la légende de saint Julien.
No 48 : immeuble au dernier étage duquel le peintre Pierre Soulages vécut et installa son atelier de 1957 à 1973[10]. À cet emplacement se trouvait l'ancienne chapelle Saint-Blaise-Saint-Louis construite vers 1200 et démolie en 1770.
Vestige de l'ancienne église Saint-Blaise, au n°46-48.
No 79 : l'ecclésiastique syrien Joseph Nasrallah y vécut de 1964 à 1993. Une plaque lui rend hommage.
Plaque au no 79.
non localisé
Le grammairien anglais Jean de Garlande (v. 1190-ap. 1255) tire son nom de cette rue, où il aurait habité lors de son séjour d'étude à l'Université de Paris[11].
Nicolas Boisset (trace en 1650), libraire rue Galande, proche la place Maubert, à l’image S. Estienne[12]
Le cabaret de la Guillotine tenu par Trolliet au XIXe siècle[13].
Jean-Georges Wille (1715-1808), graveur allemand, vécut de 1737 à 1742 dans une chambre de la rue Galande, porte à porte avec son compatriote et ami Georg Friedrich Schmidt (1712-1775), également graveur[16].
↑Nicolas Boisset, Descente généalogique d'Estienne Porcher, habitant de la ville de Joigny. Avec ses lettres d’anoblissement du mois de juin 1364, Paris, rue Galande, proche la place Maubert, à l’image S. Estienne, Nicolas Boisset, (lire en ligne)
↑La vie des Saints dans ce qui nous est resté de plus authentiques…, 10 vol., Paris, 1739. Fils du libraire parisien Étienne Chardon. Reçu maître le 9 décembre 1712, il se démet de son imprimerie en juin 1762 mais semble avoir continué à exercer la librairie jusqu'à son décès (22 novembre 1766). La vente de son fonds eut lieu peu avant, le 6 novembre 1766 (BnF, ms. fr. 21823). Père des libraires Jacques-Charles et Jean-François-Louis Chardon.
↑Balthazar Martinot (Biographical details) dans la base de donnés du British Museum, en ligne.
↑François Courboin, L'Estampe française, Bruxelles et Paris, Librairie d'art et d'histoire, G. van Oest, 1914.
↑Henri Macqueron, Les Macret, graveurs abbevillois, catalogue raisonné de leur œuvre publié d'après les notes d'Émile Delignières, Imprimerie A. Lafosse, 1914.