La rue Fondary est une voie publique située dans le 15e arrondissement de Paris. Elle débute au 23, rue de Lourmel et se termine au 40, rue de la Croix-Nivert. C'est une rue à sens unique, accessible uniquement en direction de la rue de la Croix-Nivert.
Cette rue rend hommage à M. Fondary, maire de Vaugirard de 1821 à 1830, un des fondateurs du village de Grenelle[1]. Celui-ci a aussi donné son nom à la villa Fondary, qui débute au 81, rue Fondary et se termine en impasse.
Historique
Ancienne voie de la commune de Grenelle, elle est créée vers 1837 dans le cadre du développement du lotissement Violet[2]. Elle intègre la nomenclature des rues de Paris par décret du et prend son nom actuel en 1867.
Cette rue est le théâtre de deux affaires criminelles — ayant toutes deux fait deux morts — abondamment commentées par la presse.
Survenue fin 1923[3], la première, du fait de l'origine du meurtrier, imprime dans les esprits la peur des indigènes algériens et est une des raisons de la création du Service de surveillance et de protection des indigènes nord-africains (SSPINA) en 1925. Le SSPINA est une création du Conseil municipal de Paris dont les différents services sont placés sous la responsabilité directe du cabinet du préfet de police[4].
La seconde affaire est liée à l'incendie volontaire en début de soirée le , accompagné d'une forte explosion, d'un appartement situé au numéro 42 de la rue[5]. Après la découverte du corps carbonisé d'une escort girlespagnole, dont la mort a été provoquée par le sinistre, puis, le suivant, de celui d'une prostituéecolombienne dans une cave de la rue Sauffroy, qui aurait en fait été poignardée dans l'appartement de la rue Fondary la veille de l'incendie, l'enquête conduit à l'arrestation de sept individus[6].