Rue Dugommier (Nantes)

Rue Dugommier
Situation
Coordonnées 47° 12′ 58″ nord, 1° 33′ 46″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début Rue La Fayette
Fin Place Newton
Morphologie
Type Rue
Forme Rectiligne
Histoire
Création XIXe siècle
Anciens noms Rue du Boulevard
Monuments Chapelle des Jésuites
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue Dugommier
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Dugommier
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue Dugommier

La rue Dugommier est une voie de Nantes, en France.

Situation et accès

Située dans le centre-ville de Nantes, la rue Dugommier, qui relie la rue La Fayette à la place Newton, où elle rencontre les rues Marceau (au niveau du square Pascal-Lebée), Deshoulières et Camille-Berruyer, est bitumée et ouverte à la circulation automobile.

Origine du nom

La rue est baptisée en hommage à Jacques François Dugommier (1738-1794), général français de la Révolution[1].

Historique

Les bénédictines du Calvaire s'installent à Nantes, en 1623, sur le lieu dit alors « tenue des Ballues » ou « de la Motte Ballue ». Elles y fondent un couvent, qui s'étend entre les actuelles rue du Calvaire, rue Dugommier, et place Delorme. Le couvent, devenu caserne de la Légion nantaise en 1793, est vendu comme bien national en 1798. La place Delorme et la rue Dugommier sont créées sur l'emprise de l'ancien enclos des religieuses[2].

Les Jésuites s'installent à Nantes en 1837, d'abord rue Lenôtre, puis rue de Coutances. C'est en 1841 qu'ils s'installent, dans un bâtiment, situé à l'actuel no 9 de la rue, qui avait appartenu aux religieuses bénédictines. Les Jésuites construisent d'abord un petit édifice, la chapelle Sainte-Anne, puis une plus grande, entre 1854 et 1857, dont l'architecte est Magloire Tournesac, et qui conserve par la suite le nom de « chapelle des Jésuites »[3].

Les religieux quittent momentanément les lieux après la loi de séparation des églises et de l'État, en 1905. Ils se réinstallent lors de la Première Guerre mondiale. Les locaux sont aménagés en maison de retraite pour religieux[3].

En 1920, un institut catholique professionnel est fondé. Dix ans plus tard, il déménage, et s'installe à Saint-Sébastien-sur-Loire ; il devient ensuite le lycée professionnel La Joliverie[3].

La rue est frappée lors du bombardement du 23 septembre 1943 ; les bâtiments des Jésuites sont détruits, la chapelle des Jésuites est incendiée, la toiture en est détruite. La reconstruction est achevée en 1952[3].

Les Jésuites occupent les lieux jusqu'en 2003. En 2006, ils vendent l'ensemble du site. La maison de retraite, la bibliothèque et la sacristie sont transformées en appartements[4].

La chapelle quant à elle est partagée en volumes, avec la création d'un étage sur toute la surface de la nef, à la suite de la pose d'un plancher (sur toute sa longueur). L'étage de la nef, comprenant tous les vitraux est occupé depuis 2010 par le showroom de prêt- à-porter Yann Dreano[4].

Après être devenu un magasin de meubles (en 2008), puis un commerce spécialisé dans la vente de produits biologiques (en 2012) qui n'y restera que 6 mois[4], le rez-de-chaussée, voit l'arrivée (en 2015) de l'école de design MJM design[5].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Références

  1. Pied 1906, p. 98.
  2. Pied 1906, p. 49.
  3. a b c et d Bigaré 1994, p. 32.
  4. a b et c Frank Dubray, « De sacrés lieux dans la chapelle des Jésuites », Ouest-France, (consulté le ).
  5. « Nantes. Une école de design dans l'ancienne chapelle des Jésuites », Le Télégramme (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Bigaré, « Les Jésuites de la rue Dugommier », Les Annales de Nantes et du Pays nantais, Nantes, Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique, no 252,‎ , p. 32-33 (ISSN 0991-7179, lire en ligne).
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 98.

Articles connexes

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