Le Rubik's Revenge, inventé par Péter Sebestény, est un équivalent 4×4×4 du Rubik's Cube. Il est constitué de 56 cubes (au lieu de 26 pour le Rubik's Cube).
Histoire et principe
Le casse-tête a failli s'appeler Sebestény's Cube mais au dernier moment, il a pris le nom de son aîné, le Rubik's Cube, afin de marquer la filiation entre les deux casse-têtes. D'après une publicité du Rubik's Cube parue dans l'édition de juin- de Jeux et Stratégie, le nom initial était Master Rubik's Cube.
Contrairement au Rubik's Cube, il n'y a pas de centres fixes : les pièces centrales (quatre par face) peuvent tout à fait être déplacées vers de nouvelles positions. La mécanique interne est très différente : les pièces centrales sont tenues dans les sillons d'une boule qui ne peut se voir qu'en démontant le Cube. Les arêtes et les sommets cheminent d'une manière analogue à celles du Rubik's Cube.
États
Définition : Un état est une configuration des autocollants provenant des rotations de base en respectant l'orientation du Cube.
Le nombre d'états que peut prendre le Rubik's Revenge est de :
Cela représente environ 1,7 ×1026 (170 millions de milliards de milliards) fois plus de états qu'un Rubik's cube classique.
Méthodes
Pour un 4×4×4, une méthode simple (et longue) reprend quelques algorithmes de la méthode couche par couche pour un 3×3×3 :
Former la face inférieure et sa couronne
Placer les coins de la couche supérieure
Placer les arêtes de la face supérieure
Placer les arêtes intermédiaires sur leurs couches respectives
Orienter correctement les arêtes intermédiaires
Placer les centres.
On peut facilement placer les arêtes de la deuxième couche entre les étapes 1 et 2. Cela permet d'éviter l'étape 4.
Pour résoudre un 3×3×3 en couche par couche, on doit apprendre 4 algorithmes au minimum.
Cette méthode se généralise facilement aux cubes 5×5×5, 6×6×6, etc.
Une méthode plus efficace consiste à :
Créer deux centres opposés
Faire les 4 autres centres
Placer toutes les arêtes de même couleur ensemble (possible seulement si on les oriente dans un même sens)
Résoudre le cube comme s'il s'agissait d'un 3×3×3.
On remarque qu'à l'étape 3, on a une chance sur deux qu'une grande arête soit mal orientée, et une chance sur deux que deux grandes arêtes soient échangées.
Il faut alors utiliser ce qu'on appelle un algorithme de parité pour échanger/réorienter les arêtes. En l'absence d'un tel algorithme, il est impossible de résoudre le cube comme un 3×3×3.
Une variante de cette méthode, la méthode Yau, est très utilisée en speedcubing :
Résoudre deux centres opposés
Résoudre trois arêtes de la couleur de l'un des deux centres
Terminer les quatre derniers centres en se servant de l'arête libre
Résoudre la quatrième arête et ainsi terminer la croix
Mettre toutes les arêtes en paires
Terminer le cube comme un 3×3×3 en méthode de Fridrich, en sachant que la croix a déjà été faite.