Rose de FreycinetRose de Freycinet
Rose Marie Pinon, née le à Saint-Julien-du-Sault au hameau de Charmoy, dans la propriété de son père qui faisait exploiter son vignoble, et morte le à Paris, est une navigatrice française. BiographieElle est l'épouse de Louis Claude de Saulces de Freycinet, le géographe et explorateur, avec qui à 23 ans, elle décide de participer à la mission scientifique organisée par lui, affrontant la désapprobation générale tant des autorités officielles que de sa famille. On prend, pour qu'elle puisse embarquer sur l'Uranie à Toulon, toutes les dispositions nécessaires au contournement d'une interdiction formelle. Rose part sans en aviser sa famille, profitant de l'obscurité, après avoir coupé ses cheveux et s'être habillée en marin, travestissement qu'elle conservera jusqu'au passage de Gibraltar[1]. Elle écrit un journal intime pour sa cousine Caroline de Nanteuil, née Barillon, en relatant les événements du Voyage. Elle réside à Rio de Janeiro durant un mois à son arrivée et durant trois mois avant son retour en France, elle y fréquente quelques-uns des membres de la colonie française et quelques Portugais proches de la Cour. L'isolement de la jeune fille plongée dans un milieu exclusivement masculin peut être traduit par le fait qu'une petite île rocheuse en plein Océan Pacifique porte son prénom[2] , mais cet isolement nous apparaît encore plus clairement dans cet extrait de Souvenirs d'un aveugle d'Arago, dans lequel il tente de consoler Rose : « Mais ne vous inquiétez pas. S'il arrivait à Madame quelque malheur et que Madame était destinée à survivre à son mari, ces hommes, Madame, non seulement vous respecteraient comme on respecte une femme vertueuse, mais se jetteraient à vos pieds comme on se jette aux pieds de la Sainte Vierge ! Courage. Je vous apporte de l'aide, tout au moins de l'eau-de-vie... ». Rose a fait preuve d’un courage hors pair et d’une grande détermination lors du naufrage de l’Uranie aux Malouines. Ses descriptions très vivantes des événements qui ont conduit aux naufrages sont très personnelles[3]. Elle meurt en 1832 à Paris durant l'épidémie de choléra. Œuvre
Hommages
Bibliographie sélective
Voir aussiNotes et références
Liens externes
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