Connu pour avoir défendu des militants indépendantistes algériens et plaidé au procès Barbie pour Sabine Zlatin, la « dame d’Izieu, il est également spécialiste en droit aérien.
Biographie
Roland Rappaport rejoint les rangs du Parti communiste français (PCF) en 1949 alors qu'il étudie à la faculté de droit de Paris. Il entre au barreau de Paris en 1956[3].
Il intègre le collectif d’avocats communistes qui assure la défense devant les tribunaux militaires des militants du Front de libération nationale (FLN) et du Parti communiste algérien[2] et représente la famille de Maurice Audin un jeune mathématicien, militant de l’indépendance algérienne, enlevé puis assassiné par les parachutistes français en [4]
Il cofonde le Syndicat des avocats de France[5] au début des années 1970[6]. Il reste membre du Parti communiste français jusqu'en 1979 et fait encore partie des membres fondateurs du collectif Rencontres communistes en 1981.
Spécialiste du droit aérien, il « s'est toujours porté en première ligne pour la défense de la sécurité des vols[7] ». Il a notamment défendu la famille du commandant de bord et d’un syndicat de pilotes au procès de l'accident du Concorde[8],[9].
Roland Rappaport meurt le à Paris, alors qu’il se rendait à la cérémonie d’inauguration d’un collège au nom de Sabine Zlatin, la « Dame d'Izieu ».
Le Syndicat des avocats de France, dont il fut l'un des fondateurs, rappelle — dans l'hommage qui lui est rendu — son engagement humaniste intransigeant et ses « indignations devant toutes les formes d’injustice ou de discrimination »[11].
Pour Edwy Plenel, qui reconnait en lui l'« avocat de toutes les libertés », Roland Rappaport « est mort comme il a vécu : en inlassable activiste de la justice, en inépuisable militant du droit. » Humaniste sans frontières, il « fut l’un des principaux artisans de la Maison d’Izieu, dont l’existence maintient vivant le souvenir des quarante-quatre enfants juifs qui avaient trouvé refuge dans cette petite commune de l’Ain grâce à Sabine Zlatin et qui, arrêtés le 6 avril 1944, furent immédiatement déportés »[5].
À l’annonce de son décès, le président de la République française Emmanuel Macron a exprimé dans un communiqué sa « grande tristesse », saluant la mémoire « de cet avocat engagé, qui a consacré sa vie à la lutte contre l'injustice et les discriminations ». « Ses combats resteront les nôtres et son exemple fait désormais partie de notre histoire nationale »[12].