Professeur de chant choral, pianiste à l'Opéra Garnier, membre du Jury de nombreux concours, il fit une carrière de chef de chant à l'Opéra Garnier.
Parallèlement, il écrivit plusieurs œuvres pour orchestre dont le Prélude Triomphal (exécuté le aux fêtes de la Victoire), Dryades et Centaures (poème symphonique, , Orchestre Lamoureux), un ballet, des pièces pour piano et violon, des mélodies.
Musicien passionnément attaché à la Bretagne, Roger Pénau était toujours enthousiaste, associant son ancrage culturel à sa créativité.
Sa musique sensible et pensée, porte en effet l'empreinte de ses origines celtiques.
Roger Pénau, mobilisé pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), paya un lourd tribut à l'épreuve nationale et revint avec la Médaille militaire et la Croix de guerre.
Dates clefs
Accompagnateur au Conservatoire, classe Isnardon (1907).
lauréat de contrepoint Conservatoire de Paris, (1910).
Accompagnateur, examens et concours, classe Gros-Saint-Ange, Conservatoire National (1920).
Deuxième médaille Salon des Musiciens Frençais (1922).
Chef du chant au Théâtre National de l'Opéra (1926 - 1933). Période pendant laquelle il assura exclusivement le travail musical et la mise au point de plusieurs nouveaux ouvrages, parmi lesquels: Salamine, de Maurice Emmanuel (); La Duchesse de Padoue, de Maurice Le Boucher ().
Directeur musical et chef d'orchestre aux actualités d'Éclair-Journal' (1931 à 1932).
Conqrès Universel de la voix, Conférence sur les "Relations entre l'Art lyrique et l'Art dramatique du point de vue vocal" (1937).
Voyage à Vienne et en Pologne. Appelé par Jean Kiépura pour lui apprendre en français le rôle de don José, "Carmen" (1938).
Secrétaire général et chef d'orchestre du Salon des Musiciens Français (1939).
Engagé dans les F.F.I. comme franc-tireur, pour la Libération de Paris, du 1er au (1944).
Ses œuvres sont importantes. Elles ont été exécutées en France à Paris notamment et à l'étranger.
Prélude triomphal, composé pour le ministère des Beaux-Arts, à l'occasion des Fêtes de la Victoire, exécuté au Trocadéro, par l'orchestre de l'Opéra, sous la direction de l'auteur ().
Prélude triomphal pour baryton solo, chœurs, orgue et orchestre, Concert Pasdeloup ().
Plusieurs auditions comme interprète ou compositeur à la Société Nationale des Beaux-Arts (1920 et années suivantes).
Première audition au Châtelet, de Le Streghe, de Paganini, arrangé et orchestré par Roger-Pénau, avec Miguel Candela et l'orchestre des Concerts Colonne, sous la direction de Gaston Poulet (1949).
Concerts Colonne, Invictus, Bruno Siegfried Huhn(en); Shortnin' Bread, J. Wolfe, chantés par Robert Bostwick, orchestrés par Roger Pénau (22 et ).
Membre de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques.
Membre du Comité du Club des Études internationales.
Administrateur de la Caisse d'Allocations Vieillesse des Professeurs de musique et des Musiciens.
Trésorier général de l'Association Nationale des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs anciens combattants.
Prix André Messager.
Citations
Guerre 1914-1918 :
«Actif, courageux, a toujours accompli avec sang-froid les missions les plus périlleuses. Au cours des combats des 8 et , a montré le plus grand dévouement dans le transport des blessés. Le chef tué et le sous-chef blessé, a pris la direction des musiciens et "les a conduits sur le champ de bataille, malgré un bombardement continu et violent. »
Cité à l'ordre du régiment le : « Pendant les affaires du et des 5 et , a collaboré avec beaucoup de dévouement et avec mépris du danger, à l'évacuation des blessés de la première ligne jusqu'au poste de secours. »
Témoignages d'auteurs en forme de dédicace :
«A mon cher ami, Roger Pénau, qui a défriché, cultivé et fait fructifier cet ouvrage avec un talent et un dévouement magnifiques. Toute ma gratitude.»
«A Roger Pénau, en témoignage d'affection et de reconnaissance. C'est grâce à son inlassable dévouement, à son grand talent de musicien, que la "Duchesse de Padoue" fut présentée avec une idéale perfection. »