Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
En 1249, la Terre d'Auvergne, une des quatre principautés auvergnates se partageant l'Auvergne, est aux mains du dernier frère de saint Louis, Alphonse de Poitiers. Ce dernier est donc un rival de Robert V d'Auvergne et le conflit entre ces deux grands seigneurs va se manifester dans le domaine économique. Cette année Alphonse de Poitiers accorde des droits de franchises et autres concessions aux habitants de la ville de Riom, capitale de la Terre d'Auvergne : l'émergence d'une classe bourgeoise à Riom va donner naissance à une période de constructions importante, mais ce dynamisme nuira à l'économie du comté d'Auvergne, plus faible et trop concurrencée ; en fait, le comté d'Auvergne n'est plus que l'ombre du grand fief de jadis, essentiellement une part résiduelle autour de Vic. Parallèlement, en 1250, Robert V participe à une transaction avec Gui de Dampierre et Béraud de Mercœur, deux lieutenants d'Archambaud IX de Bourbon, pour un partage de la seigneurie des Combrailles.
Le frère de Robert, Guiet, fut abbé de Saint-Germain-Lembron, mais Humbert/Imbert de la Tour, un moine parisien, va revendiquer l'abbatiat en question. L'information parvenue à Robert V d'Auvergne, ce dernier fait arrêter et emprisonner ledit moine : mais cela entraîne l'excommunication du comte Robert V par le pape Alexandre IV.
En 1253, les évêques de Clermont, du Puy et de Mende s'unissent pour affronter l'aristocratie auvergnate. Les évêques font appel au frère du roi de France, Alphonse de Poitiers. Ce dernier accepte l'aide qui lui est demandée et des commissaires du roi de France viennent en Auvergne et mènent des enquêtes sur les principaux féodaux auvergnats. Cet acte est décrié par Robert V : il réunit une ambassade des nobles d'Auvergne, dont il fait partie, pour rencontrer Alphonse de Poitiers et protester auprès de ce dernier, cette intrusion capétienne étant contraire aux usages de la province. En 1254, un compromis est trouvé par la médiation de Rodolphe de Genève et un traité est signé entre Robert V d'Auvergne et Guyde la Tour du Pin, l'évêque de Clermont (d'ailleurs son cousin issu de germain car aussi arrière-petit-fils de Robert IV d'Auvergne).
Testament et répartition du comté d'Auvergne
Le , Robert V fait dresser son testament avant de rendre l'âme. Les comtés d'Auvergne et de Boulogne sont donnés à Guillaume XI, son fils aîné. Le second, Robert, va hériter de la seigneurie de Combrailles ; les deux derniers fils, Godefroy et Guiet, vont embrasser l'habit religieux ainsi que toucher un héritage financier. Ses deux filles, Mathilde et Maria, vont également hériter d'une part du trésor comtal à condition d'être mariées ; mais Maria préfère entrer dans les ordres. Son épouse Eléonore de Baffie, quant à elle, reçoit la seigneurie de Châteauneuf (à Mirefleurs ?).