Robert LomasRobert Lomas
Robert Lomas, né en 1947[1], est un écrivain britannique, professeur de statistiques à l'université de Bradford (Royaume-Uni). Il écrit principalement sur les mythes de la franc-maçonnerie, sur la période néolithique et l'archéoastronomie. La légende de maître Hiram selon Robert Lomas et Christopher Knightla Légende d'Hiram, allégorie ou parabole est représentée dans les troisième grade maçonnique au sein des grades bleus de la franc-maçonnerie depuis le XVIIIe siècle. C'est un des thèmes les plus importants pour un franc-maçon. Les assassins d'Hiram étaient selon cette dernière un groupe d'initiés qui essayèrent de le forcer à révéler les secrets maçonniques qu'il possédait. Christopher Knight et Robert Lomas interprètent dans leur ouvrage cette légende maçonnique [2]. Historique de la légende selon les auteursChristopher Knight et Robert Lomas rapprochent le terme Juwes, qui associe la première partie des trois noms « Ju » avec « wes », du terme « juif » par sa similitude, en particulier en anglais. La particule « Jubel » qui est présente dans les trois nom peut aussi être rapprochée du terme arabe djebel qui signifie montagne[3],[2]. L'assassinat d'HiramDans la version de Christopher Knight et Robert Lomas, 15 initiés qui travaillaient sur le chantier du temple de Salomon, constatant que l'œuvre était sur le point de s'achever et se rendant compte qu'ils ne possédaient pas les secrets du maître maçon, conspirèrent pour l'obtenir par le biais de la violence contre Hiram, si c'était nécessaire. 12 d'entre eux s'en repentirent et il ne subsista du complot que 3 ouvriers qui se postèrent en trois lieux du temple, aux entrées sud, ouest et est[3],[2]. Hiram Abif, se préparant à se retirer du temple comme à son habitude après l'adoration du très haut (Elyon) à midi, il s'approcha de l'entrée sud où l'attendait un des comploteurs armé d'un fil à plomb. Sous la menace de mort s'il s'opposait à remettre ses secrets, Abiff refusa de les dévoiler sous le prétexte qu'il avait besoin de l'approbation des deux autres maîtres, car il y en avait trois en tout qui possédaient le secret, qu'il ne souhaitait pas dévoiler même au prix de sa mort. Il lui dit que s'il possédait la patience, il pourrait l'apprendre un jour. Le comploteur lui asséna alors un coup sur la tempe droite, Hiram tombant alors à genoux[3],[2]. Parvenant à se relever, Hiram couru à l'entrée ouest du temple oú l'attendait le second comploteur qui lui tint le même langage. Hiram refusa à nouveau et le frappa au sein gauche avec le niveau à eau qu'il tenait à la main. Hiram tomba alors sur son genou droit, étourdit et sanglant. Parvenant une nouvelle fois à se relever, il courut à l'entrée est du temple où l'attendait le dernier comploteur qui finit par le frapper avec un maillet de pierre sur le milieu du front. Hiram mourut alors[3],[2]. La rechercheÀ l'aube, la disparition du maître fut découverte. Les 12 comploteurs repentis vinrent alors devant le roi Salomon et firent confession de tout ce qu'ils savaient. Le roi Salomon sélectionna alors 15 compagnons et leur donna l'ordre de partir à la recherche du grand maître Hiram[3],[2]. Ces compagnons formèrent trois groupes aux trois entrées du temple. De là, ils partirent à la recherche du maître. Les premiers ne découvrirent rien. Les seconds finirent par découvrir le corps d'Hiram, le recouvrirent et laissèrent une branche d'acacia pour marquer la tombe. Revenant alors à Jérusalem, ils racontèrent tout au roi[3],[2]. Le roi, très touché, ordonna que le maître soit déterré et enseveli dans un nouveau sépulcre qui serait à la hauteur de sa valeur. Il informa ensuite les compagnons que les secrets du maître étaient perdus[3]. Les derniers continuèrent leurs recherches en direction de Jaffa. Ils découvrirent par hasard les trois comploteurs dans une caverne et les livrèrent à Salomon, qui les condamna à mort. L'ensevelissement d'HiramLe corps du maître fut enseveli près du "Sancta sanctorum" (saint des saints) "aussi près que le permettait la loi juive". Il ne pouvait être plus proche du saint des saints car la Loi interdisait aux choses impures l'entrée dans le sanctuaire[3]. Aux 15 compagnons choisis par Salomon, on ordonna qu'ils attendent les funérailles vêtus avec un tablier et des gants blancs, comme emblème de leur innocence[3],[2]. Interprétations des auteursInterprétation maçonnique selon les auteursSelon Christopher Knight et Robert Lomas, la mort d'Hiram est censée servir d'inspiration au maçon au moment de l'épreuve, que ce soit durant son élévation au grade de maître ou dans la vie en général. Il est enseigné que la mort ne donne aucune peur semblable à celles que devraient produire dans le candidat à l'élévation la fausseté et le déshonneur[3]. La légende d'Hiram comme transposition de La querelle d'Apophis et de Séqénenrê ?Un conte égyptien recopié sous la XIXe dynastie et intitulé « La querelle d'Apophis et de Séqénenrê Taâ »[4], rapporte un échange curieux entre Apophis, souverain hyksôs de l'Égypte régnant depuis Avaris, et le roi de Thèbes.
— Gaston Maspero, Contes de l'Égypte ancienne L'interprétation avancée par Christopher Knight et Robert Lomas dans leur livre La Clé d'Hiram, est que la Légende d'Hiram pourrait être une transposition de cette histoire venue d'Égypte antique. Apophis est comme tous les rois Hyksôs (littéralement, les « souverains étrangers »), qui veulent imiter le modèle de gouvernement égyptien et se désignent eux-mêmes comme des pharaons, intégrant les éléments égyptiens dans leur propre culture. La demande d'Apophis doit être comprise comme l'exigence de se voir révéler certains secrets, en particulier les secrets de résurrection détenus par les pharaons. Il utilise pour cela les symboles de la nuit pour la mort, du sommeil pour le voyage et le combat pour la résurrection, et du jour pour la résurrection elle-même, telle que l'a vécu Osiris dans la légende), afin de faire taire les "hippopotames", au sens de ceux qui font beaucoup de bruit en parodiant les cérémonies de résurrection, mais qui ne détiennent pas les véritables secrets... Cette hypothèse pourrait expliquer la réaction brutale des protagonistes, et la mort violente de Séqénenrê Taâ. Les auteurs vont même plus loin en analysant les nombreuses similitudes sur les blessures occasionnées, la recherche des meurtriers, les circonstances inhabituelles de l'embaumement et de la mise en bière, etc[3]. L'élément le plus célèbre concernant ce pharaon Séqénenrê Taâ est sa momie : il a été démontré qu'elle avait été embaumée à la hâte, après une mort manifestement très violente, le crâne de Taâ portant encore de nombreuses blessures qui semblent avoir été infligées par des armes hyksôs[5],[6]. La signification de cette mort a été interprétée de deux façons : soit Taâ II a tenté de reconquérir le nord, mais il est mort au combat, soit il a été attaqué lui-même et vaincu. Cette momie, retrouvée intacte, est aujourd'hui conservée au musée du Caire Héros de roman ?D'après un entretien avec Martin Faulks, de Lewis Masonic (l'un de ses éditeurs), certains francs-maçons penseraient que Lomas pourrait être l'inspiration[évasif] du Dr. Robert Langdon, le héros du Da Vinci Code de Dan Brown[7]. PublicationsOuvrages
Avec Geoffrey Lancaster
Avec Christopher KnightIl a également écrit des ouvrages sur les mythes de la franc maçonnerie en collaboration avec Christopher Knight (franc-maçon également).
Ouvrages publiés en français
Bibliographie
Notes et références
Liens externes |