Robert Jacquinot de Besange nait à Saintes (Charente-Maritime) en 1878 dans une famille originaire de Lorraine. Il perd un bras durant sa jeunesse à la suite d'une expérience de chimie.
Le « modèle Jacquinot » débute en 1937, pendant la Seconde Guerre sino-japonaise au cours de la bataille de Shanghai où :
il préside une commission de médiation qui obtient une trêve de 4 heures entre les armées chinoise et japonaise afin de permettre l'évacuation des civils et des blessés de la zone de guerre.
il obtient des parties belligérantes, avec le soutien des puissances occidentales gestionnaires des concessions, l'instauration de la zone de sécurité de Shanghai (南市 难民 区) dénommée aussi zone de Nantao, du nom du quartier concerné, et de façon non-officielle "zone Jacquinot" : elle consistait en une zone démilitarisée pour abriter les civils chinois, sur près de la moitié de la vieille ville de Shanghai, entre la rue Fang Bang au sud et l'ancien mur d'enceinte de la ville au nord, tout en étant bordée par la Concession Française au nord, à l'est et à l'ouest. Cette zone a été respectée par les deux parties et les autorités des concessions. Elle était administrée par un comité international composé de représentants américains, britanniques et français, et par la police chinoise. Elle est réputée avoir sauvé la vie de milliers de résidents chinois entre 1937 et 1940, et elle a été liquidée après le départ de Shanghai de Robert Jacquinot de Besange.
En 1946, il est à la tête de la commission d'aide du Saint-Siège pour les réfugiés et les personnes déplacées à Berlin. Il y meurt le 10 septembre 1946.