Issu d’un milieu modeste, René Bianco obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études comme pensionnaire au lycée Saint-Charles de Marseille jusqu’au baccalauréat de philosophie. Pour ne pas être à la charge de sa famille, il exerce divers métiers (ouvrier dans une usine de jouets, livreur, préparateur en pharmacie, etc.).
En , il devient instituteur suppléant. En , il passe son CAP et est titularisé l’année suivante. En , il obtient son diplôme d’instituteur spécialisé. Il devint PEGC en et professeur certifié d'histoire et géographie en .
René Bianco est l’un des principaux animateurs, avec André Arru, du groupe Marseille-Centre de la Fédération anarchiste. En 1968, il est mandaté pour participer au Congrès international anarchiste de Carrare. En 1971, il est désigné, avec Gérard Escoubet et Jean Barrué, au Secrétariat aux Relations internationales avant de démissionner peu après de cette organisation.
Il se consacre alors au développement et aux activités du Centre international de recherches sur l'anarchisme (Marseille) qu’il avait fondé en [2],[3]. En , il organise à Marseille la première rencontre des Centres d’Études et de documentation libertaires qui donnera naissance à la Fédération internationale des Centres d’Études et de documentation libertaires (FICEDL).
Il collabore à la rédaction de notices pour le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron », et participe régulièrement, à partir de 1980, à plusieurs jurys de thèse et à de très nombreux colloques.
En , il prend sa retraite et partage dès lors son temps entre la Provence et la Champagne, tout en poursuivant ses recherches jusqu’à son décès, survenu à Marseille le , des suites d’un cancer. En janvier précédent il avait contribué à l’hommage rendu à l’occasion du centenaire de la mort de Louise Michel dans le texte Louise Michel en Provence.
En , il est initié franc-maçon dans une loge du Grand Orient de France dans laquelle il occupe plusieurs offices y compris celui de vénérable maître. Il participe à la création d’autres ateliers maçonniques affiliés à la même obédience maçonnique ainsi qu’à une loge totalement indépendante. En 1979, avec plusieurs autres maçons revêtus des quatre ordres du Rite français (dont Jean Abeille, Raymond Bouscarle, René Calamand et Albert (Bob) Royat), il constitue le « Grand Chapitre de Provence », qui installe le à Cabriès en Provence — concomitamment à sa propre dissolution — le chapitre « Lou Calen », débutant ainsi le renouveau du Rite français en trois grades et quatre ordres au sein du G.O.D.F[4]. René Bianco a aussi successivement gravi tous les degrés du Rite écossais ancien et accepté et après avoir présidé une loge de perfection, un chapitre et enfin le Consistoire Hermès de Provence, il est coopté en 1997 au sein du Suprême Conseil du Grand Collège des Rites, organe sommital de cette juridiction[5],[6].
En 1969, René Bianco prend l'initiative de la première publication de l'ouvrage de Léo Campion, Les Anarchistes dans la Franc-Maçonnerie ou Les Maillons Libertaires de la Chaîne d'Union aux Éditions Culture et liberté (Marseille)[7].
Vie privée
En , il se marie avec Liliane Naviliat, sa compagne depuis déjà plusieurs années. Ils ont une fille, Karine, née en .
Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Université de Provence Aix-Marseille I, doctorat de 3e cycle en histoire sous la direction de Émile Témimes, 1977, thèse d’État en 1988, 7 volumes, 3503 pages[10].
Le Mouvement anarchiste à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône de 1880 à 1914, Éditions du CIRA, Marseille, 1978, tome 1, 453 p., tome 2, (dictionnaire biographique), 82 pages[11]. Reproduction en fac simile de la Thèse 3e cycle Histoire Université de Provence Aix-Marseille I, 1977.
Une Figure originale de l’anarchisme français, Paraf-Javal, Éditions Culture et Liberté, Marseille, 1980[12].
Où en est l’Histoire de l’Anarchisme ?, Éditions du CIRA, Marseille, 1984, 74 pages.
Les Anarchistes et la Résistance : témoignages, 1939-1945, Éditions du CIRA, Marseille, 1985, 188 pages.
Un siècle de presse anarchiste d'expression française, 1880-1983 : avant propos et sources, 28 microfiches, 1987[13].
Publications dans des ouvrages collectifs
Les anarchistes dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, in Michel Dreyfus, Claude Pennetier, Nathalie Viet-Depaule, La part des militants: biographie et mouvement ouvrier, Éditions de l'Atelier, 1996, (ISBN2708232266)[14].
Dictionnaire universel de la Franc-Maçonnerie, Éditions de Navarre, Paris, 1974, 2 volumes, 1454 pages, réédition PUF, 1988.
Le Théâtre Social, un essai de culture ouvrière, Éditions du CIRA, Marseille, 1978, 72 pages[15].
Les thèmes révolutionnaires dans la presse anarchiste francophone, in Les Français des États-Unis sous la direction de Ronald Creagh, Université Paul-Valéry Montpellier 3, 1994.
Quand le coq rouge chantera : anarchistes français et italiens aux États-Unis d'Amérique, en collaboration avec Ronald Creagh et Nicole Riffaud-Perrot, Presses Universitaires de Montpellier, 1986, 94 pages[16],[17].
Marseille, un destin culturel, Éditions Via Valeriano, Marseille, 1995, 304 pages.
Octave Mirbeau et la presse anarchiste, dans actes du colloque international Octave Mirbeau, Angers, 19-, sous la dir. de Georges Cesbron et Pierre Michel, Angers, Presse de l’Université d'Angers, 1992, p. 54[27].
Les anarchistes dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, 1871-1914, actes du colloque Les dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier : lectures, exploitations, apports à l'historiographie, CNRS, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, 1993[29].
Sites web
René Bianco a contribué à la création de plusieurs sites consacrés au mouvement libertaire :
Michel Cordillot, La Sociale en Amérique. Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis, 1848-1922, Paris, Éditions de l’Atelier, 2002, 432 pages, Notes de lecture, Le Mouvement Social, 4/2002, no 201, p. 81-113[31].
Constance Bantman, Vivien BOUHEY, Les anarchistes contre la République. Contribution à l'histoire des réseaux sous la Troisième République (1880-1914), Revue d'histoire du XIXe siècle, 2/2009, no 39, p. 175-176[32],[33].
Marjorie Gaudemer, La propagande par le théâtre dans les Bourses du travail avant la Grande Guerre. L’exemple du théâtre du Peuple d’Amiens (1903-1914), Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, 2011, no 116-117, p. 129-143[34].
↑Michel Cordillot, La sociale en Amérique: dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux Etats-Unis, 1848-1922, éditions de l'Atelier, (lire en ligne), p. 25.
Hervé Vigier, Jean van Win, Jean Pierre Duhal et Hervé Bodez, Le Rit primordial de France : dit Rite français ou moderne, Paris, Ed. Téletès, , 216 p. (ISBN978-2-906031-96-8)..