Renée GagnonRenée Gagnon
Renée Gagnon, née en à Grand-Mère en Mauricie, est une poète et artiste multidisciplinaire québécoise. Elle est récipiendaire du prix Émile-Nelligan pour son recueil de poésie Des fois que je tombe paru au Quartanier en 2005. BiographieRenée Gagnon nait en 1978 à Grand-Mère, en Mauricie[1]. Elle obtient une maîtrise de l’Université du Québec à Montréal en études littéraires[2],[3]. Elle est cofondatrice de la revue de poésie C’est selon, dont elle est également corédactrice en 2004 et 2005[1],[4]. Elle est également cofondatrice de la soirée de poésie Argument:Béton[4],[5]. ÉcritureGagnon publie Des fois que je tombe en 2005 au Quartanier, qui lui vaut le prix Émile-Nelligan[3],[6],[7],[8]. Travaillant « la langue dans sa brisure », on lui prête une filiation avec Danielle Collobert et Anne-Marie Alonzo[6], Vanessa Bell et Catherine Cormier-Larose qualifiant son écriture de « scandée, presque asthmatique[1] ». Cette écriture du « souffle » est également relevée par la poétesse Denise Desautels : « une voix inhabituelle, irrésistible, souvent hors d'haleine, hors d'elle-même, qui se met en péril[9] » . Son second recueil, Steve McQueen (mon amoureux) parait en 2007 chez le même éditeur, né de l'idée de « de traiter l’amour, de traiter la passion que peut entretenir une fille, une femme pour un acteur, de traiter comment la fiction se glisse dans notre vie et devient une réalité[10] ». Dans ce recueil, Gagnon y professe son amour pour l'acteur américain Steve McQueen à travers tous les personnages qu'il a incarné au grand écran, dans un rythme qui « renvoie directement à celui du mouvement cinématographique [11]». Gagnon part de ce recueil pour donner naissance à Projet McQueen, en 2008, que l'autrice qualifie de « mise en lecture multimédia », « entre western et film noir[10] », en collaboration avec Gordon Allen et Joannie Blais[5]. Le projet est présenté, entre autres, au festival d’Avignon à l’été 2009[4],[12]. La même année, elle effectue une résidence à Avatar, et crée la Symphonie des carabines, cinq pièces inspirées des films de Steve McQueen, dont un extrait diffusé au festival Tout Court de Poitiers[1],[4],[13]. Douze ans après Steve McQueen (mon amoureux), elle publie Emparée chez Le Quartanier (2019), recueil hommage à sa grand-mère qui se mérite de faire partie de la liste préliminaire du Prix des libraires du Québec, catégorie Poésie[14],[15]. Elle publie dans de nombreuses revues, dont C'est selon, Exit, Estuaire, Zinc, Fusées, If et Boxon[4],[3],[16]. Certains de ses textes ont été traduits pour des revues anglophones telles Aufgabe et Telephone[16]. Spectacles et performancesArtiste multidisciplinaire, elle s'intéresse également à la performance, à la vidéo, à l’installation et à l’audio. Sa démarche artistique s’articule autour d’une recherche des « possibles prolongements scéniques de la parole poétique »[10], ce qui donne lieu à des « performances épiques »[1], par exemple, lisant couchée par terre en portant un masque de moto[17]. Gagnon crée et collabore à plusieurs performances et spectacles, dont Qui est là, en 2008, une collaboration textuelle et musicale avec la réalisatrice Chloé Leriche, présenté au Festival du nouveau cinéma de Montréal[1],[4], l'installation vidéographique Quoi dans quoi (2009) dans la programmation du festival Montréal en lumière[1], et Monstrer avec Mylène Lauzon, Steve Savage, Jocelyn Robert et la chorégraphe Karine Denault (2009)[18],[19]. La même année, Gagnon collabore de nouveau avec Mylène Lauzon pour créer le projet de scène Somme : Sœurs[16],[20]. Elle participe au spectacle À ceux qui malgré tout (2010), mis en scène par Evelyne de la Chenelière et Lino, qui rend hommage aux œuvres de poètes dont Gagnon elle-même, Robert Lalonde, et Danny Plourde[21]. Elle a notamment collaboré avec les musiciens Theresa Transistor et Mathieu Campagna[16],[20]. Elle fait partie, en 2014, de Noces, qui souligne le cinquième anniversaire de Première Ovation, spectacle littéraire avec Josée Marcotte, Marie-Andrée Gilbert, Maude Poissant, Isabelle Duval et Catherine Dorion[22]. En 2016, elle travaille avec Jocelyn Robert sur une lecture sonore et visuelle inspirée par Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud, intitulée Il hachurait les éperviers[20],[23]. Elle participe également à Heidsieck, écrire à haute voix, un mini festival hommage, et un regard sur la pratique de la poésie-action et de la poésie sonore, à Bernard Heidsieck. Organisé par Rhizome, la Maison de la littérature de Québec et Le Lieu, centre en art actuel, Gagnon y a participé aux côtés de Jean-Pierre Bobillot, Richard Martel, Anne-James Chaton, André Marceau, Chantal Neveu, Jonathan Lamy, Jean-Yves Fréchette, Éric Therer, et Philippe Franck[24],[25]. Elle s'est produite au Québec, en France, en Belgique et en Argentine[1],[26],[27],[28]. ŒuvresPoésie
Spectacles
Prix et honneurs
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |