Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 4 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grande croisière », leur rayon d'action en surface est de 10 000 nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 nautiques à 5 nœuds.
Mis en chantier le avec le numéro de coque Q136, le Redoutable est lancé le et mis en service le . Dès 1932, ses barres de plongée révèlent leur fragilité[2]. Il connaît plusieurs réparations et est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 7e division de sous-marins, basée à Cherbourg (Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016), qu'il forme avec le Vengeur[3].
Seconde Guerre mondiale
Du au , le Redoutable effectue une mission de surveillance des Açores, où s'est réfugiée une partie de la flotte de commerce allemande, suspectée de service de ravitailleurs aux U-Boote allemands. Il repère dans la nuit du 1er novembre un cargo qui navigue tous feux éteints. Le cargo refusant de s'arrêter conformément aux sommations du sous-marin, celui-ci tire des coups de semonce avec son canon de 100 mm, auxquels le cargo répond par d'autres tirs en direction du sous-marin. À cet instant, le Redoutable capte un message du cargo britanniqueEgba qui signale être attaqué par un U-Boot ; le sous-marin français, comprenant qu'il a affaire à un allié, cesse le feu et se retire[4]. En , il est envoyé à la recherche du cargo ravitailleur allemand Altmark (10 000 tonneaux) au centre de l'Atlantique avec le Fresnel, l'Achéron et Le Héros[5].
En , il patrouille le long de la côte tunisienne pour prévenir un éventuel débarquementitalien[4]. Il se trouve à Bizerte lorsque l'armistice entre en vigueur le puis est placé en gardiennage à Toulon.