Moïse place devant Israël la bénédiction et la malédiction, selon leur obéissance ou non aux lois de Dieu. Il leur explique que le culte sacrificiel sera établi dans un lieu à déterminer, et exhorte le peuple à ne pas écouter ceux qui voudraient les inciter à l'idolâtrie. En tant que fils de Dieu, ils doivent se différencier des peuples idolâtres environnant, notamment par leur alimentation. Ils doivent prélever la dîme sur la récolte, aider les pauvres, libérer les esclaves et enfin, accomplir les fêtes de pèlerinage[1].
Divisions de la parasha lors de la lecture complète
La lecture de la parasha à la synagogue le sabbath est traditionnellement divisée en sept sections, pour lesquelles un membre différent de la congrégation est appelé à lire. La première lecture, le rishon, échoit traditionnellement à un cohen, la seconde, appelée sheni, à un levi, les suivantes à un israël (ni cohen ni levi). La septième section comporte une sous-section, le maftir, qui est lu par la personne qui lira ensuite la haftara.
Les sections de la parashat Re'eh sont:
rishon:
sheni:
shlishi:
revi'i:
hamishi:
shishi:
shevi'i:
maftir:
Divisions de la parasha lors de la lecture abrégée
Une lecture publique de la parasha fut instaurée par Ezra le Scribe le lundi et le jeudi[2] à la synagogue. Cette lecture, sensiblement plus courte, ne comprend que trois sections, la première réservée au cohen, la seconde au levi, la troisième à un israël
Un maqam est un système de modes musicaux utilisé dans la musique arabe mélodique classique. Les juifs originaires des pays orientaux (Afrique du Nord, Syrie) s'en sont inspirés, et adaptent la mélodie de la liturgie du Shabbat en fonction du contenu de la parasha de cette semaine. Ils emploient 10 maqam différents, possédant chacun son usage propre.
Le maqam utilisé lors du sabbath au cours duquel on lit la parashat Re'eh est le Maqam Rast, marquant le début du mois hébraïque de Eloul, et de la récitation des Selihot[4].
Commandements
La Torah comporte, selon la tradition rabbinique, 613 prescriptions. Différents sages ont tenté d'en établir un relevé dans le texte biblique.
Selon l'un de ces computs les plus célèbres, le Sefer HaHinoukh, la parashat Re'eh comporte 17 prescriptions positives et 38 négatives:
Il est obligatoire de détruire les idoles et tout objet de culte païen (Deut. 12:2)
Il est interdit de détruire des objets associés au Nom de Dieu, ce qui inclut entre autres l'effacement de Son Nom, et la détérioration du sanctuaire (Deut. 12:4)
Il est obligatoire de se présenter au sanctuaire lors des fêtes de pèlerinage (Deut. 16:16)
Il est interdit de se présenter au Temple les mains vides lors de ces trois fêtes (Deut. 16:16)
Haftara
La haftara est une portion des livres des Neviim ("Les Prophètes") qui est lue publiquement à la synagogue après la lecture de la Torah. Elle présente généralement un lien thématique avec la parasha qui l'a précédée.
La haftara pour la parashat Re'eh est Isaïe54:11–55:5. Elle ne fait pas immédiatement référence à la parasha, mais à la consolation du peuple à la suite de la destruction des Temples. C'est la troisième des sept haftarot de consolation, aboutissant à Rosh Hashana, le Nouvel An juif.
Lorsque la parashat Re'eh coïncide avec le Shabbat Ma'har 'Hodesh (le sabbath précédant d'un jour la néoménie - c'est le cas en 2008), la haftara est 1 Samuel20:18–42.