Raoul Allier est né à Vauvert, fils de Louis Allier, viticulteur et négociant en vins et de Jeanne Bouzanquet. Son frère Paul est maire de Vauvert de 1910 à 1937[2].
Brillant élève, il intègre l'École normale supérieure (1882), et est reçu à l'agrégation de philosophie (1885). Durant sa scolarité rue d'Ulm, il fait la connaissance de Tommy Fallot, dont la personnalité et la pensée l'influencent beaucoup[3]. Il est nommé professeur de philosophie au lycée de Montauban (1886), puis, quelques mois plus tard, chargé de cours à la faculté de théologie protestante de Montauban (1886-1889)[4]. En 1889, il devient chargé de cours à la faculté de théologie protestante de Paris. Il soutient en 1902 une thèse doctorale intitulée La compagnie du Très-Saint-Sacrement de l'Autel : la « Cabale des dévots » 1627-1666[5] et est nommé professeur titulaire. Il est doyen de la faculté de 1920 à 1933[4],[6].
Convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus, il publie une étude transparente sur Voltaire et l'Affaire Calas, puis une série d'articles dans le journal Le Siècle. Ce réformiste profondément patriote noue des contacts bénéfiques, tant à gauche avec des membres de la Ligue des droits de l'homme, qu'à droite avec des membres du Comité catholique pour la défense du droit.
Séparation des Églises et de l'État en 1905
Lors de la préparation de la loi de séparation des Églises et de l'État, il milite ardemment dans Le Siècle, auprès des parlementaires et conseille Aristide Briand pour « obtenir la modification, dans un sens plus libéral du projet de loi de séparation des Églises et de l'État »[11].
La Première Guerre mondiale, durant laquelle il perd son fils aîné tué dès , le marque profondément et il participe à la lutte contre le « défaitisme » par une grande activité de prédicateur laïc et de conférencier. Les quatre-vingt-une Conférences de guerre que Raoul Allier prononce de mardi en mardi dans les quatre plus grands temples de Paris, ont un grand retentissement. Il cofonde à la fin de l'année 1917 la Ligue civique, dont il est le deuxième président à partir de 1921[13].
Accueil des étudiants étrangers et échanges européens
Devenu doyen de la faculté de théologie protestante de Paris en 1920, il fait adopter une politique d'accueil d'étudiants étrangers et de contacts avec les étudiants d'Europe centrale et orientale.
↑André Encrevé, « Jacques Allier », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 45 (ISBN978-2846211901)
↑Aline Coutrot, « La création du Commissariat à l'énergie atomique », Revue française de science politique, 31e année, no 2, 1981. p. 343-371DOI10.3406/rfsp.1981.393956.
↑Emeline Cazi, « Irène Frachon, vigie de la santé », Le Monde, 21 juillet 2015
↑ abc et dAndré Encrevé, « Raoul Allier », dans Patrick Cabanel & André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t.1 A-C, Paris, Les Éditions de Paris Max Chaleil, .
André Encrevé, « Raoul Allier », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 45-46 (ISBN978-2846211901)
Rémi Fabre, « Raoul ALLIER (1862-1939) », dans Geneviève Poujol, Madeleine Romer, Dictionnaire biographiques des militants : XIXe - XXe siècles : de l'éducation populaire à l'action culturelle, Paris, L'Harmattan, , 411 p. (ISBN2-7384-4433-4), p. 18-19
Daniel Reivax, Raoul Allier, Éditions La Cause, Carrières-sous-Poissy, 2016, (ISBN978-2876571105)