Rania El-Mashat
Rania A. El-Mashat, née le 20 juin 1975, est une économiste et femme politique égyptienne qui a été ministre du Tourisme (en) du pays de 2018 à décembre 2019. Elle a auparavant occupé des postes de haut niveau au Fonds monétaire international à Washington et à la Banque centrale d'Égypte. Elle est ministre de la Coopération internationale depuis décembre 2019[1]. JeunesseRania El-Mashat, née au Caire, est la fille d'Abdel Monem El Mashat (en), professeur de sciences politiques à l'université du Caire et de Nagwa el-Attar, qui a travaillé à l'université Ain Shams[2],[3]. Elle est diplômée de l'université américaine du Caire (AUC) en 1995 avec un baccalauréat ès arts en économie[4]. Son père est nommé conseiller culturel et éducatif égyptien à l'ambassade égyptienne à Washington en 1995 ; Rania s'inscrit à l'université voisine du Maryland[3], où elle obtient sa maîtrise en 1998 et son doctorat en 2001[3],[5], spécialisé en économie internationale avec un accent mis sur la politique monétaire et la gestion de la dette publique[2]. CarrièreRania El-Mashat travaille comme économiste au Fonds monétaire international à Washington de juin 2001 à juillet 2005[3],[4]. Quand elle entre au FMI, à 25 ans, elle est la plus jeune personne à y travailler[6],[5],[7]. Elle s'implique notamment sur des programmes en Inde, au Vietnam et en Gambie[2]. En août 2005, elle retourne en Égypte à l'invitation du ministre de l'Investissement Mahmoud Mohieldin (en) pour aider à moderniser les systèmes et les opérations de la Banque centrale d'Égypte[7],[6] ; elle est sous-gouverneur et chef du département de la politique monétaire jusqu'en mai 2016[3],[4],[5]. Après la révolution de 2011, elle contribue à la construction et à la présentation du programme économique du nouveau gouvernement[5]. Elle enseigne également l'économie à l'université américaine du Caire[8] et siège aux conseils d'administration de la Bourse égyptienne, de la Banque internationale arabe et de l'Association économique du Moyen-Orient[2]. En août 2016, Rania El-Mashat retourne aux États-Unis, après avoir été nommée conseillère de l'économiste en chef du FMI, Maurice Obstfeld[3],[9]. Elle déclare à propos de ce rôle : « Je pense que l'expérience que j'ai vécue a toujours été de surprendre les gens en étant une femme arabe capable »[7]. En 2017, elle participe au panel « Investir dans la paix » du Forum économique mondial et est répertoriée comme l'un des 10 experts économiques dont la contribution est sollicitée pour une discussion sur « faire du monde un endroit plus juste »[4]. En janvier 2018, elle est nommée ministre du Tourisme par le Premier ministre Chérif Ismaïl, portant à six le nombre de femmes au sein du Cabinet[10],[11]. Elle devient la première femme à occuper ce poste et la plus jeune ministre égyptienne[3]. Dans ce rôle, elle supervise le Conseil de promotion du tourisme égyptien et l'Autorité de développement du tourisme[3]. Elle déclare plus tard avoir été surprise de sa nomination, n'ayant pas compris au début que le président voulait que le secteur du tourisme « soit traité d'un point de vue économique », le tourisme représentant entre 15 et 20 % du PIB égyptien[12]. En octobre 2018, elle escorte la Première dame des États-Unis Melania Trump lors de sa visite aux pyramides de Gizeh, affirmant que cette visite transmet le message de « la sûreté et de la sécurité de l'Égypte au monde »[13]. En janvier 2019, elle annonce que le Grand Musée égyptien sera lancé en 2020 et sera géré par le secteur privé dans le cadre du plan gouvernemental visant à abandonner la gestion de nombreux sites antiques[14]. Ranie El-Mashat est l'un des six orateurs du Forum mondial du tourisme à Lucerne en mai 2019[15]. Elle défend l'égalité des sexes et l'importance de l'éducation, déclarant notamment : « À toutes les filles égyptiennes, continuez à investir dans votre éducation. Le monde est très compétitif et ce que vous savez est ce qui vous distingue des autres »[6]. Le 22 décembre 2019, elle succède à Sahar Nasr au poste de ministre de l'Investissement dans le gouvernement de Moustafa Madbouli. Prix et distinctionsRania El-Mashat reçoit le Prix des Anciens distingués 2013 de l'université américaine du Caire (AUC)[4]. En 2014, le Forum économique mondial la nomme « Young Global Leader »[3],[4]. En 2015, elle est nommée comme étant l'une des 50 femmes les plus influentes de l'économie égyptienne[7]. Notes et références
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