Raimon Jordan est le fils de Guilhem Jordan, frère du vicomte de Saint-Antonin, Isarn III de Lautrec. Le vicomte Isarn III s'accorde avec ses frères Guilhem Jordan et Pierre sur le partage de la vicomté, en 1155. Il serait né en 1150[4].
Raimon Jordan est cité comme témoin dans un acte de donation de 1178. Un acte de 1198 pour la vente d'un pré aux habitants de Saint-Antonin par les vicomtes de Saint-Antonin qui le possédaient en paréage cite Isarn IV et son frère, Frotard, son fils Isarn V, ainsi que le fils de Raimon Jordan, Ademar Jordan. Raimon Jordan n'étant plus cité, il faut supposer qu'il était mort à cette date. Il vivait encore en 1195 car il est cité à cette date par le moine de Montaudon[5]. Mais Nostradamus fixe la date de sa mort en 1206[6].
En 1185, le troubadour catalan Guilhem de Berguedan a suivi le roi d'Aragon Alphonse II en Rouergue où il rencontre le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion au château de Najac, le car ils veulent s'emparer de Toulouse. Il écrit un poème à Raimon Jordan qu'il sait partisan du comte de Toulouse. Ils sont tous les deux amoureux d'Aélis (Élis ou Alix) de Turenne ou de Montfort, une des « trois dames de Turenne » citées par Bertran de Born, femme de Guillaume de Gourdon[7].
Raimon Jordan a combattu pour défendre les intérêts du comte de Toulouse. Il participe probablement avec son oncle Isarn à la prise de Penne. C'est à cette époque qu'il a rencontré la dame de Penne. Il est blessé plus tard, probablement dans les guerres en Limousin provoquées par la révolte des fils du roi d'Angleterre, Henri II, et a remplacé à cette époque la dame de Penne par Aélis de Turenne[4].
(en) Robert Archer, « Symbolic Metaphor and Reading-Processes in Ausiàs March », The Modern Language Review, vol. 77, no 1, , p. 89–99 (lire en ligne).
(en) Elizabeth Aubrey, « References to Music in Old Occitan Literature », Acta Musicologica, vol. 61, no 2, may - aug., 1989, p. 110–149 (lire en ligne).
(en) Roger Boase, « The Penitents of Love and the Wild Man in the Storm: A Passage by the Knight of La Tour-Landry." », The Modern Language Review, vol. 84, no 4, oct., 1989, p. 817–833 (lire en ligne).
Abbé Firmin Galabert, « Les vicomtes de Saint-Antonin et leurs possessions », Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 28, , p. 36-52 (lire en ligne)
(en) Simon Gaunt, « Il trovatore Raimon Jordan by Stefano Asperti », The Modern Language Review, vol. 87, no 4, oct., 1992, p. 970–971 (lire en ligne).
(en) Simon Gaunt, « Sexual Difference and the Metaphor of Language in a Troubadour Poem », The Modern Language Review, vol. 83, no 2, apr., 1988, p. 297–313 (lire en ligne).
Louis Guirondet, « Notice Biographique. - Raymond-Jourdain, troubadour », Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 11, , p. 236-241
Hilding Kjellman, Le troubadour Raimon-Jordan, vicomte de Saint-Antonin, Uppsala/Paris, Almqvist & Wiksells/Édouard Champion, , 142 p. (lire en ligne), compte-rendu par Alfred Jeanroy, « Le troubadour Raimon-Jordan, vicomte de Saint-Antonin, par Hilding Kjellman, 1922 », Romania, no 197, , p. 113-117 (lire en ligne)
(en) Catherine Léglu, « Did women perform satirical poetry? Trobairitz and Soldadeiras in Medieval Occitan poetry », Forum for Modern Language Studies, vol. 37, no 1, jan., 2001, p. 15–25.
G. Marmier, « Note sur le troubadour Raymond Jourdan et sur Alix de Montfort », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 8, , p. 409-410 (lire en ligne)
Georges Passerat, « Journée d'études du 18 octobre 1981 à Saint-Antonin-Noble-Val : Les vicomtes troubadours de Saint-Antonin au temps de la croisade », Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. Supplément, , p. 47-56 (lire en ligne)