RéescompteLe réescompte est une opération qui consiste, pour une banque centrale, à fournir à une banque commerciale la valeur d'un titre qui n'est pas encore arrivé à maturité. La banque centrale rachète le titre, et par cette opération d'achat, paie la banque commerciale, ce qui l'abreuve en liquidités. DéfinitionLa réescompte consiste pour une banque centrale à acheter un effet (titre de dette) à une banque ou à un organisme financier qui l'a déjà escompté[1]. En remettant le montant de la créance, déduction faite du taux de réescompte fixé par la banque centrale, la banque commerciale obtient de la liquidité[2]. Le réescompte est utilisé par les banques pour se fournir en liquidités auprès de la banque centrale : la banque centrale aspire des effets dont les banques commerciales ne veulent plus, et en les rachetant, refinance les banques[3]. C'est une des techniques à disposition des autorités monétaires pour refinancer les banques, avec les opérations d'open market. En faisant augmenter le taux de réescompte, vendre ses actifs à la banque centrale devient plus onéreux, ce qui incite les banques à garder leurs titres ; et inversement[2]. Les opérations de réescompte permettent à la banque commerciale qui a besoin de monnaie banque centrale de s'abreuver en cette monnaie facilement[4]. HistoireLes taux de l'escompte varient au gré de la conjoncture. À la fin du XVIIIe siècle, en France, il est de 6 %. Entre 1815 et 1847, il est de 4 %. Ils sont ensuite relevés à 5 ou 6 %[3]. En 1948, est votée en France une loi instaurant un plafond de réescompte, afin de limiter la quantité de monnaie centrale détenue par les banques commerciales[4]. La pratique de la réescompte n'est quasiment plus utilisée aujourd'hui, car elle a été rendue obsolète par l'utilisation des taux directeurs des banques centrales[5]. Références
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