Opérations d'open marketLes opérations d'open market (en anglais : Open Market Operations) sont un instrument de la politique monétaire des banques centrales. Ces opérations consistent en l'achat et la vente « fermes » (c'est-à-dire définitives) de titres, en particulier de titres publics (bons du Trésor) par la banque centrale sur le marché interbancaire. Elles permettent aux banques de se fournir en monnaie en échange des titres qu'elles détiennent. Ces opérations ont pour la banque centrale l'objectif de réduire les taux d'intérêt à court terme, ou d'accroître la masse monétaire. ConceptUne opération d'open market est une opération de politique monétaire par laquelle la banque centrale se rend sur le marché interbancaire pour acheter ou vendre des obligations publiques (titres de dette publique) de manière ferme[1]. En achetant ou vendant sur le marché interbancaire, la banque centrale a un double effet sur l'économie :
Ces opérations permettent à la banque centrale d'agir sur les taux d'intérêt, principalement à court terme. Une politique monétaire restrictive aura ainsi pour objectif de faire augmenter le taux d'intérêt à court terme (et peut aboutir à une inversion de la courbe des taux) ; une politique monétaire expansionniste visera à faire baisser les taux. Au sens large, les opérations d'open market incluent également les opérations temporaires que constituent des prises ou des mises en pension de titres : les pensions constituent des cessions temporaires de titres qui servent de garanties au prêt d'argent qui peut aller de 24 heures à quelques jours ou quelques mois. Lorsqu'un établissement de crédit « met en pension » des valeurs, il s'en dessaisit au profit de la banque centrale qui lui avance les fonds et « prend en pension » les effets considérés. Dans ce cas seul joue l'effet sur la liquidité bancaire (la trésorerie des établissements est positivement affectée). La politique d'opérations d'open market se distingue de l'assouplissement quantitatif (quantitative easing). Une telle politique est celle par laquelle la banque centrale achète sur le marché financier, et non interbancaire, non seulement des obligations publiques mais aussi privées si besoin est, et ce afin de réduire les taux d'intérêt de long terme, et non de court terme[1]. Cas particuliersEn FranceLes opérations d'open market se développent très lentement en France[2]. Dans son livre sur Le trésor public et le mouvement général des fonds, François Bloch-Lainé souligne que ces opérations très populaires dans le monde anglo-saxon, par lesquelles la banque centrale régulait le marché monétaire en achetant et vendant des titres de dette publique, étaient vues avec suspicion en France, car cela permettrait un financement monétaire discret de la dette publique et ainsi de l'inflation[2]. Toutefois, le décret-loi du 17 juin 1938 fixe les modalités d'opérations d'open market de la Banque de France, tout en disposant qu'« en aucun cas ces opérations ne pourront être traitées au profit du Trésor public et des collectivités émettrices »[2]. Au sein de l'EurosystèmeLes opérations d'open-market de l'Eurosystème sont conduites selon quatre modalités d'importance très inégale[3] :
Au sein de la FedSources
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