Puceron lanigère du pommierEriosoma lanigerum Eriosoma lanigerum
Larve de Coccinelle asiatique mangeant des pucerons lanigères
Le puceron lanigère du pommier (Eriosoma lanigerum) est une espèce d'insectes hémiptères de la famille des Aphididae, aptère, originaire d'Amérique. Sa cible principale étant le pommier, cela justifie son nom vernaculaire. D'autres pucerons sont aussi appelés lanigères, comme Adelges tsugae Annand, 1924, le puceron lanigère de la pruche, introduit en Amérique du Nord[1]. DescriptionLes adultes sont de couleur marron et mesurent environ 2 mm de long. Ils sont recouverts d’un abondant amas cotonneux blanc. Les cornicules sont peu visibles. PropagationDans son pays d'origine, ce puceron possède une phase sexuée sur son hôte primaire, l'orme d'Amérique (Ulmus americana). En Europe, il se reproduit uniquement par parthénogenèse sur le pommier. On l'observe également sur le cognassier, très rarement sur le poirier. Les larves et les femelles aptères hivernent, réfugiées sous l'écorce, dans des anfractuosités du tronc, des chancres, ou sur les racines au voisinage du collet. La reprise d'activité intervient au début du printemps, en mars-avril, et les femelles commencent à se reproduire, chacune d'elles engendrant plus de 100 larves et donnent naissance à une dizaine de générations en 6 mois. NuisanceLes pucerons lanigères s’attaquent aux parties ligneuses de l’arbre, aux fleurs et aux jeunes pousses pour y extraire la sève. À la suite de leurs piqûres et de l'injection d'une salive toxique, les feuilles se crispent et s'enroulent. Les rameaux se couvrent de boursouflures et de chancres pouvant atteindre la grosseur d'une noix et empêchant la bonne circulation de la sève. La pruinosité abondante peut tacher les fruits. Les arbres atteints peuvent mourir s'ils ne sont pas traités. TraitementsIl est difficile d'éradiquer le puceron lanigère car sa protection « laineuse » le protège de certaines attaques chimiques. Le traitement est possible par rapide carbonisation au chalumeau pour de petites infections ou par passage d'alcool à brûler, au pinceau ou à la brosse à dent, sur les colonies. Veiller à brûler les parties taillées atteintes. Quand l'attaque est de faible ampleur, un passage de brosse à dent ou de jet d'eau à forte pression directement sur les zones atteintes permet de déloger les pucerons facilement. Traitements biologiques
Certains porte-greffes tels que G.41[3], MM.106, MM111 et M116 sont résistants au puceron lanigère. Traitements chimiquesUn acaricide moyennement efficace à base de vamidothion (dénommé « Kilval ») était anciennement utilisé mais il est interdit depuis 2002. Les molécules autorisées en France sont le thiamethoxam, la pirimicarbe, la clothianidine et le spirotétramate[4] Après la chute des feuilles, appliquer une huile d'hiver. Synonymes
Références
Liens externes
|