Fille d'un notable de Bologne, Properzia de’ Rossi est la plus ancienne sculptrice dont le nom ait été conservé. Elle fut l'élève de Raimondi[1]. C'est la seule femme à qui Giorgio Vasari consacre une biographie complète dans la première édition de son ouvrage, les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, en 1550[2].
Dans le chapitre qu'il consacre à Properzia, Vasari rappelle que « les femmes ont brillé dans toutes les sciences et tous les arts qu’elles ont voulu cultiver ». Properzia était également douée pour le chant et la musique. Commençant par « tailler des figures d’une délicatesse et d’une élégance extrême sur des noyaux de pêche »[3], elle a obtenu une commande de sculptures pour la basilique San Petronio de Bologne. Elle n'aurait toutefois reçu qu'un paiement partiel en raison des intrigues d'un autre artiste, Amico Aspertini. Elle a également pratiqué la gravure sur cuivre avec succès. Vasari possédait des dessins réalisés par Properzia de' Rossi d'après des peintures de Raphaël[4].
On considère généralement que le blason de la Famille Grassi, avec des médaillons en noyaux de pêche sculptés, est son œuvre[6] (Le maître de l’argenterie de l’aigle et du filigrane n’est pas déterminé).
Buste de Properzia de' Rossi - Scultore di Casa Fibbia - 1680/1690.
Blason de la famille Grassi.
Voir aussi
Articles connexes
Giorgio Vasari la cite et décrit sa biographie dans Le Vite (Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes), édition 1568[7].
Bibliographie
Frédérique Dubard de Gaillarbois, « La double vie de Properzia De’ Rossi : d’une biographie d’artiste (1550) à une biographie philogyne (1568) » dans E. Baligand Auffret, Properzia Le combat d’une sculptrice, Spartacus Idh, 2022, p. 1-17. https://spartacus-idh.com/liseuse/096/#page/11
Giorgio Vasari (trad. Léopold Leclanché), Vies des peintres, sculpteurs et architectes, t. 7, Paris, Just Tessier, (lire sur Wikisource), « Properzia de’ Rossi, Bolonaise », p. 118 à 123
↑« Rossi (Properzia de') » dans Le Nouveau Larousse illustré, 1905, tome 7, p. 388.
↑Dans l'édition de 1568, il complète cette biographie par une mention de trois autres artistes femmes(Baligand 2017). Voir le texte français dans Vasari 1841.