Né à Bologne, fils du peintre Giovanni Antonio Aspertini et frère cadet d'un autre peintre Guido Aspertini, il étudie avec des maîtres comme Lorenzo Costa et Francesco Francia.
Il apparaît à Rome dès 1496 à l'époque de l'engouement pour l'Antiquité, et peint dans un style influencé par Pinturicchio. De retour à Bologne il devient une figure centrale du nouveau goût « proto-classique »[1], et collabore en 1505, avec Francia et Costa à la peinture des fresques de l'oratoire de sainte Cécile à Basilique San Giacomo Maggiore, commandées par Giovanni II Bentivoglio.
Après la chute des Bentivoglio, il se rend à Lucques en 1508, où il peint un cycle de fresques majestueuses dans la chapelle de la Croix, à la Basilique San Frediano, puis de 1510 à 1531, il participe comme sculpteur aux travaux du portail de San Petronio à Bologne. En 1519 il peint un retable pour cette même basilique et en 1531, il reçoit commande des volets de l'orgue.
En 1529, il est un des deux artistes qui décorent l'arc de triomphe pour l'accueil du pape Clément VII et de l'empereur Charles Quint.
Son imaginaire, comme celui du Ferrarais Ludovico Mazzolino, fut nourri par l'œuvre humaniste, teintée d'ésotérisme, d'Ercole de’ Roberti qui a stimulé leur goût pour la magie, le masque, le tragique et le grotesque. Ils bénéficièrent aussi de la puissance expressive de la peinture allemande qui s'est répandue dans la plaine émilienne grâce au gravures et aux voyages à Venise où la mode était aux écoles du Nord[2].
Œuvres
Profil de héros (1496), Christian Museum, Esztergom
↑Mauro Luco, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 632
↑Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p.149